8 884
Fashion Jobs
BOUCHERON
Boucheron - Operations Controller F/H/x
CDI · PARIS
BALENCIAGA
Balenciaga – Responsable de Sites et Relations Prestataires hq Artistique (F/H)
CDI · PARIS
INTERSPORT
Receptionnaire H/F
CDI · BIDART
CHRISTIAN DIOR
Responsable Production - Vermont (F/H)
CDI · PARIS
MAISONS DU MONDE
Business Developer Idf et Grands Comptes
CDI · PARIS
DECATHLON
Product Marketing Manager - Shopping App (F/M/D)
CDI · PARIS
DECATHLON
Cybersecurity Engineer / Customer Experience
CDI · PARIS
VEJA
Employee Experience Coordinator
CDI · PARIS
HERMES
CDI - Responsable Ressources Humaines - la Cate (H/F)
CDI · NONTRON
GROUPE BEAUMANOIR
Gestionnaire d'Applications/si (H/F)
CDI · SAINT-MALO
CHANTAL BAUDRON S.A.S.
Chef de Produit H/F
CDI · TOULOUSE
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
EDEN PARK
Attaché Commercial Multimarques Ildf/Nord/Grand Est(H/F)
CDI · PARIS
GROUPE PRINTEMPS
Acheteur Mode Street H/F
CDI · PARIS
VILA FRANCE
Responsable Produit - Vila France
CDI · PARIS
SHOWROOM GROUP
Opérateur/Opératrice Logistique Polyvalent.e (H/F)
CDI · SAINT-WITZ
SHOWROOM GROUP
Chef de Projet Outils Logistiques - H/F
CDI · SAINT-DENIS
SHOWROOM GROUP
Responsable d'Exploitation Logistique - H/F
CDI · SAINT-WITZ
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
Publicités
Publié le
3 avr. 2018
Temps de lecture
6 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Michaël Azoulay (American Vintage) : "La mode homme est un de nos leviers de croissance prioritaires"

Publié le
3 avr. 2018

​En 13 ans d’existence, American Vintage a su s’imposer dans le paysage mode français sans cesser de s’étendre à l’international. Avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, la marque cherche toujours à renforcer sa présence à l’étranger et croit particulièrement au potentiel de ses collections masculines, que Michaël Azoulay, le fondateur, considère comme essentielles dans la stratégie de développement de la griffe.


Michaël Azoulay, fondateur d'American Vintage - American Vintage


FashionNetwork.com : Ces dernières années, vous mettez l’accent sur le prêt-à-porter homme. Est-ce votre stratégie de développement pour l’avenir ?
 
Michaël Azoulay : Nous avons ouvert notre première boutique réservée à l’homme à Marseille dès 2012, en reconvertissant notre magasin originel. Mais il aura fallu attendre 2017 pour que la première adresse pensée exclusivement pour l’homme voit le jour. Elle a été inaugurée à Berlin, dans le quartier de Mitte, en même temps qu’un magasin féminin.
Aujourd’hui, je crois beaucoup à l’homme. Notre collection masculine représente 10% de notre chiffre d’affaires, ce qui est conséquent, sachant que nous avons 200 références pour cette ligne, contre 800 pour la femme. Désormais, il faudrait pouvoir développer ce segment à travers quelques boutiques en France et à l’étranger, parce que pour l’instant, il est principalement vendu dans des magasins à connotation féminine. A Paris, nous sommes à la recherche d’un lieu dans le Marais, d’un autre près du magasin de la rue Tiquetonne… En développant des boutiques exclusivement réservées à l’homme, nous devrions afficher des marges de progression énormes. Aujourd’hui, la ligne homme représente un levier de croissance et de développement prioritaire dans notre stratégie.

FNW : Quelle est votre analyse du marché féminin et de son évolution ?
 
MA : Nous avons fermé au cours de notre histoire quelques-uns de nos corners en grands magasins, mais je suis convaincu que ce canal sera toujours présent, à l’image des boutiques multimarques qui vont continuer à exister, plus professionnelles et plus qualifiées. Le canal digital, lui, sera de plus en plus important. Pour autant, je tiens à ce que les centres-villes restent des endroits vivants. Pour y arriver, il faut que les soldes soient plus courts. Il faut arrêter de faire des démarques à tout bout de champ, d'étirer les promotions le plus longtemps possible… Ces éléments dérégulent le marché, les clients attendront toujours de pouvoir acheter le produit le moins cher possible. De leurs côtés, les marques doivent s’engager à fournir un produit toujours juste et loyal au client, sans tricher sur les prix ou la qualité.
 
FNW : Vous avez atteint les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pouvez-vous le détailler ?
 
MA : Aujourd’hui, le retail, incluant les ventes de notre site Internet, représente 70 % du chiffre d’affaires d’American Vintage. Les résultats online s’élèvent à 8 % de ceux du groupe. En ce qui concerne la rentabilité de la marque, nous sommes sur les mêmes trames que les années précédentes. Nous avons besoin que notre chiffre d’affaires passe un cap afin d’être encore plus profitables.
 
FNW : Le réseau de la marque grossit régulièrement, avec en moyenne 25 ouvertures par an. Combien de points de vente possédez-vous aujourd’hui ?
 
MA : Nous avons 50 magasins en France, à 95 % en propre, en plus de quelques affiliés. Ce à quoi il faut ajouter 35 à 40 corners en grands magasins gérés comme nos boutiques. A l’étranger, nous avons une soixantaine d’adresses. Nous possédons la plupart d’entre elles, mais nous avons également quelques joint-ventures, en Israël et en Hollande. Nous disposons aussi de boutiques en affiliation aux Emirats arabes unis, au Liban et en Grèce.
 

Le nouveau magasin du Dubaï Mall - American Vintage


FNW : Envisagez-vous de développer un nouveau concept retail ?
 
MA : A chaque ouverture de boutique, notre concept retail évolue. Après tout, il s’agit de mode, et en mode, il n’y a pas de limite. Par exemple, d’ici deux mois, nous aimerions digitaliser nos points de vente en dotant nos équipes d’un smartphone qui, grâce à une application, permettrait de scanner le produit pour visualiser sa disponibilité en temps réel en réserve, ainsi que sa fiche produit, les coloris existants, avoir une visibilité du stock central pour une éventuelle livraison, etc. Quand nous aurons expérimenté cette application, nous pourrons intégrer le CRM, l’utiliser dans le cadre de notre tout nouveau programme de fidélité… Mais attention, l’idée n’est pas que le digital prenne le pas sur l’humain. Au contraire, je veux démontrer qu’il n’est qu’un moyen pour rester proche du client, lui faciliter la vie et lui faire gagner du temps. Chez American Vintage, nous sommes des créateurs et des vendeurs d’émotions, ce que le digital ne pourra jamais faire tout seul.
 
FNW : Est-ce qu’un jour vous pourriez imaginer un grand concept-store ?
 
MA : J’aimerais beaucoup. Il pourrait y avoir une bibliothèque, un espace musique, plein d’univers différents qui se rencontrent. Mais on ne peut pas faire ça et en même temps se développer partout dans le monde, donc pour l’instant, nous avançons par étape. Cependant, dans cette logique, j’ai demandé à mes équipes d’essayer de mettre en place un espace événementiel dans certains de nos flagships afin d’inviter de jeunes marques à montrer leurs produits pendant quelques semaines. En parallèle, les nouveaux magasins que l’on ouvre sont de plus en plus grands, nous essayons d’y mettre plus d’âme, nous chinons des meubles rétro pour créer une harmonie entre le vrai vintage et le neuf… Si nous arrivons à avoir des espaces plus importants, nous pourrons aussi avoir des agencements par univers avec d’un côté le homewear, de l’autre l’activewear, etc.

FNW : Aujourd’hui quels sont vos principaux marchés à l’étranger ?
 
MA : C’est l’Allemagne. Ensuite, nous couvrons de manière assez homogène le reste de l’Europe. Aujourd’hui, poursuivons en priorité le développement du marché européen. Nous avons 25 ouvertures prévues cette année, dont 20 hors de France. Nous voudrions aussi nous développer en Chine.
Par ailleurs, je crois qu’il faut considérer l’Europe comme un pays et s’ouvrir au monde avec des partenariats locaux. S’exporter est plus facile que dans le passé, beaucoup de choses sont plus accessibles. Des groupes comme Inditex, des concurrents importants, tirent le business encore plus haut en rendant accessible une mode de plus en plus pointue dans un maximum d’endroits. Ils nous forcent à rester compétiteurs. En plus, les clients peuvent acheter sur Internet n’importe où dans le monde et être livré en 24 heures. La concurrence est donc mondiale. Sur le produit, il va falloir aller plus loin, nous renouveler en permanence pour rester vivants. Notre objectif, c’est la course au développement, mais il faut le faire de manière saine, main dans la main avec nos fournisseurs, nos tisserands, toutes les personnes qui travaillent sur le produit.
 
FNW : Vous revendiquiez un actionnariat familial en 2014, est-ce toujours le cas ?
MA : Pour l’heure, American Vintage repose toujours sur l’actionnariat familial. Sur le moyen terme, j’aimerais conserver ce type d’actionnariat. À plus long terme, j’envisagerai peut-être d’autres options.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com