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Marguerite Capelle
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13 sept. 2017
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New York Fashion Week : l’hommage de Coach à Keith Haring

Traduit par
Marguerite Capelle
Publié le
13 sept. 2017

Stuart Vevers, c’est un Anglais à New York et probablement – tout au moins dans le monde de la mode – le « British » le plus populaire du coin. On comprend pourquoi en découvrant sa dernière collection pour Coach, véritable ode à la ville américaine et aux raisons qui font que tant de gens (et notamment de Britanniques) tombent amoureux de cette métropole.


Marc Jacobs - Printemps-été 2018 - Prêt-à-porter féminin - New York - © PixelFormula



Le décor méritait des applaudissements : un podium massif sur lequel a été construit une fabuleuse reproduction des toits du Lower East Side, jusqu’aux escaliers de secours, aux lampadaires et même une Cadillac, mais le tout peint en gris anthracite argenté. Une vidéo de Keith Haring en train de bomber une de ses œuvres sauvages sur une porte délabrée dans la Bowery, au sud de Manhattan, était projetée sur une façade. Les célèbres dessins de l'artiste de rue (avec le bébé rayonnant, mais aussi divers monstres coquins) étaient brodés sur des justaucorps en daim, des blousons de baseball en satin et des sweats et pulls d’universités.

« J’ai adoré Keith Haring. J’ai grandi en Angleterre, là-haut dans le Nord, à Doncaster, et je me souviens de ses œuvres, même si petit je ne savais même pas que c’était de l’art. C’est pour ça que j’ai voulu cet hommage à son œuvre, mais aussi à ses valeurs », explique Stuart Vevers, faisant allusion au combat audacieux de Keith Haring pour la libération sexuelle, à la façon dont il a célébré le désir et lutté courageusement pour venir en aide à ceux qui souffraient du Sida, qui l’a emporté en 1990.

L’étincelle qui a inspiré cette collection du printemps 2018 a été allumée par Hari Nef, la mannequin et actrice transgenre que Stuart Vevers a vu dans une soirée : « Hari portait une de nos longues robes paysannes empreintes de nostalgie, mais quand la fête a démarré, elle l’a enlevée d’un coup, et s’est retrouvée juste vêtue d’une simple robe nuisette, qu’elle portait en dessous. L’image m’est restée en tête, et je me suis dit : "C’est comme ça que va s’habiller la fille Coach !" » raconte Stuart Vevers en souriant.

Le résultat était un assortiment de vêtements bourrés de charme. Un nouvel exemple de la manière dont Vevers a remis cette marque sur orbite, tant sur le plan artistique que commercial. Il y avait un sens de l’optimisme tout à fait new-yorkais, dans les négligés de couleur or et argent, ou les robes de cow-girls à moitié transparentes. Pour les hommes, les vestes en jean et cuir brillant et les blousons de pompier à motifs Keith Haring pailletés étaient également remarquables. A vrai dire, tous les mannequins brillaient en défilant dans ce décor monumental, au cœur de Basketball City, sur les rives de l’East River.

De façon ironique, Stuart Vevers habite en réalité une maison de ville dans le West Village, bien plus huppé, et non dans le Lower East Side, le quartier adopté par Keith Haring, Jean-Michel Basquiat et Madonna au début des années 1980. « C’est drôle. Le Lower East Side est une partie de New York qui ressemble encore à New York », déclare-t-il en riant, tandis que les rédacteurs de mode et les stars se pressent autour de lui, pour embrasser cet Anglais très apprécié à New York.

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