S'exprimant (en anglais) à l'occasion d'une conférence consacrée au luxe et organisée par le Herald Tribune à Istanbul, François Henri Pinault, le PDG de PPR, a indiqué que les investissements dédiés au pôle luxe seraient augmentés environ de 30 à 40 % l'année prochaine, rapporte l'agence de presse américaine Bloomberg.

François Henry Pinault

"Nous sommes en train d'investir pour accroître l'attractivité de nos marques" a déclaré le patron du groupe français qui regroupe dans son pôle luxe des griffes comme Gucci, Yves Saint-Laurent, Balenciaga, Boucheron ainsi que quelques autres fleurons de la mode, de la couture et de la joaillerie.

Le marché en vaudrait, semble-t-il, la chandelle puisque les "très riches" ("über rich"), a souligné François Henri Pinault, sont encore plus riches et qu'ils sont en train de devenir une classe de consommateurs à part entière dans les pays émergents, comme la Chine, l'Inde ou la Russie.

Pour répondre aux "besoins" de cette cible de "super-riches", le groupe PPR a l'intention de se tourner vers une plus grande personnalisation de ses griffes et une plus grande individualisation des relations avec la clientèle.

"Nous pouvons nous déployer en nous développant sur le "très luxueux"" estime le dirigeant, qui n'a pas manqué de rappelé que, depuis vingt ans, les griffes de luxe ont grossi horizontalement en proposant à la classe moyenne occidentale des catégories de produits griffés plus accessibles en termes de prix et qui restent assimilés au luxe. "Le développement créatif accroît le niveau de risque" a-t-il toutefois reconnu.