MILAN, 14 déc 2012 (AFP) - Une juge a décidé vendredi la poursuite du nouveau procès entamé contre les stylistes Dolce & Gabbana pour évasion fiscale et a fixé à la fin janvier la prochaine audience, selon les compte-rendus des médias. Les deux stylistes sont jugés depuis décembre et pour la deuxième fois -- suite à l'annulation par la Cour de cassation d'une première procédure qui s'était terminée par leur acquittement -- pour une évasion fiscale de 840 millions d'euros.

La juge Antonella Brambilla a rejeté vendredi une demande d'annulation pure et simple du procès présentée lors de la première audience le 3 décembre par la défense des créateurs de mode Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Leur avocat Massimo Dinoia arguait que des actes judiciaires avaient été omis.

La prochaine audience a été fixée au 30 janvier. Le tribunal de Milan avait lancé en 2010 une enquête contre les deux stylistes et cinq autres personnes pour avoir soustrait au fisc près d'un milliard d'euros. Un premier procès avait abouti à leur acquittement en avril 2011 mais la procédure avait été redémarré à zéro en novembre 2011 après l'annulation de cette décision par la Cour de Cassation, la plus haute juridiction italienne en matière pénale.

Domenico Dolce et Stefano Gabbana sont soupçonnés d'évasion fiscale et d'inexactitudes dans leurs déclarations de revenus. Les deux stars du prêt-à-porter sont accusés d'avoir créé une société écran - Gado, acronyme de leurs noms de famille - au Luxembourg en 2004 et 2005, lui confiant le contrôle des marques du groupe afin d'échapper au fisc italien, alors que cette société était en réalité gérée depuis la péninsule. Dolce et Gabbana, qui comptent parmi leurs clients des célébrités comme Beyonce et Madonna, ont systématiquement rejeté les accusations à leur encontre.