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Prêt-à-porter: Paris soigne les volumes pour le printemps-été 2006

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2 oct. 2005

PARIS, 2 oct 2005 (AFP) - La semaine de présentation des collections prêt-à-porter pour le printemps-été 2006 a commencé dimanche à Paris avec un leit-motiv chez les créateurs comme le Japonais Yohji Yamamoto et l'Américain Rick Owens : soigner les volumes.


Présentation de la collection du Japonais Yohji Yamamoto le 2 octobre 2005 à Paris - Photo : Pierre Verdy

Yamamoto est un architecte du vêtement qu'il décompose pour mieux le redessiner ou le remettre en trois dimensions à sa façon. Pour cette collection, il s'est visiblement amusé avec le vestiaire masculin. Il a trituré le frac jusqu'à allonger la queue-de-pie en traîne, agrémentée de découpages très dinosauriens, agrandi les chemises d'hommes qui dépassent des vestes ou mis l'accent sur des cols et poignets géants.

Présentation de la collection du Japonais Yohji Yamamoto le 2 octobre 2005 à Paris - Photo : Pierre Verdy

Le créateur japonais a également revisité le camouflage militaire avec une jupe "barda" ou des tops sur lesquelles des rubans dessinant des boucles comme des cartouchières. L'esprit ludique de Yamamoto continue avec ses robes noires aux torses barrés de "tuyaux d'arrosage" soigneusement enroulés, jusqu'à la mariée, dont le tuyau se glisse dans le tissu pour une crinoline d'avant-garde.

Avec l'Américain Rick Owens, l'histoire se situe à fleur de peau(x) avec des robes sirènes en maille jersey qui épouse le corps au millimètre ou des pantalons jouant la transparence comme des doublures usagées.

Le travail du créateur se situe plus cette saison sur les vestes qui rappellent le fameux tailleur New look de Christian Dior avec des basques en apesanteur au-dessus des hanches, des constructions en spirale autour du torse ou des cols projetés au contraire en avant.

La technique est appuyée par des matières luxueuses, peaux de serpent ou de galuchat qui apportent des touches de gris dans un univers de faux blancs. Une robe enveloppante en cuir perforé comme s'il était passé à travers une pluie d'épingles est délicate.


Une création de la styliste russe Alena Akmhadullina défile le 2 octobre à Paris - Photo : Pierre Verdy

Cette journée a été marquée également par les premiers défilés de deux jeunes Russes venus chercher une reconnaissance internationale à Paris.

La jeune Alena Akhmadullina, originaire de Saint-Petersbourg, puise dans le folklore et la culture de son pays une inspiration qu'elle transporte dans le monde d'aujourd'hui: châles étroits serrés sur les épaules, jupes volumineuses, imprimés fleuris etc. Mais rien n'est appliqué au pied de la lettre. Les blouses roumaines sont devenues des jerseys fluides, les pois pastels et les fleurs orangées rythment des fonds délavés. Des plumes ont élu domicile sur du blanc, complétant le bestiaire animalier formé par des masques de chouette, cheval, mouton, chèvre etc portés par les mannequins sur le visage ou en bandoulière.

Igor Chapurin préfère l'ambiance du Bolchoï, pour lequel il a signé cette année des costumes et des décors. Pour l'été 2006, il imagine que les femmes sont des danseuses à habiller des échauffements du matin jusqu'à l'entrée en scène. Des jambières poussent sous des robes bustiers en mousseline légère qui s'envole au moindre entrechat. L'ensemble est irrégulier. Si certaines blouses passent la rampe, plusieurs constructions sont dans la peine.

Lundi, des griffes internationales en développement prennent le relais dans la journée en attendant Paco Rabanne et en soirée le duo néerlandais Viktor et Rolf dont chaque défilé est un événement.

Par Dominique AGEORGES

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