PARIS, 21 juin 2006 (AFP) - La fédération CFE-CGC du commerce a dénoncé mercredi les "opérations" touchant La Samaritaine et Le Printemps, craignant "la fin des grands magasins", et demande que soit "conservé le caractère commercial à part entière" des enseignes.

Des véhicules passent devant la Samaritaine, fermée pour travaux, le 27 septembre 2005 à Paris - Photo : Jack Guez/AFP

Dans un communiqué, la fédération CFE-CGC "dénonce les opérations qui vont toucher La Samaritaine et le Printemps à Paris, des +dons d'organes+ qui ne correspondent pas aux attentes des salariés".

Regrettant la "fin des grands magasins", elle demande que "soit conservé le caractère commercial à part entière des grands magasins parisiens, qui font partie du patrimoine français, en conservant les salariés aux mêmes emplois".

S'agissant de la Samaritaine, la CFE-CGC "s'indigne du projet" de créer un pôle commercial en 2011, "et non un grand magasin".

"Boutiques, restauration, alimentations, instituts de beauté et de remise en forme, bars de nuit et logements sociaux, voire bureaux, vont faire perdre son identité au grand magasin car seule la coque restera", estime la CFE-CGC.

"De la même manière, Le Printemps, racheté par l'italien Borletti, risque de finir aussi mal en étant transformé en espace plus ou moins commercial, comme LVMH l'a fait pour la Samaritaine", poursuit la fédération.

"Dans un cas comme dans l'autre, les grands perdants de ces opérations financières, seront les milliers de salariés qui ne se voient proposer aucune perspective d'avenir", conclut-elle.