L'objectif d'une croissance organique de 10 % fixé par Patrick Thomas, le gérant d'Hermès, est fragilisé. Et la hausse de 3 % du chiffre d'affaires du groupe de luxe, à 351,3 millions d'euros, pourrait ne pas convaincre du tout les investisseurs.

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Elle marque en effet un net ralentissement du rythme de croissance de l'activité, même si, à 6,2 %, la croissance organique reste plus solide. La progression des ventes avait atteint 11,3 % au premier trimestre, avec une croissance organique de 8,8 %, et 4,5 % au deuxième, avec une croissance organique de 7,3 %.

Si la division sacs et bagages reste la plus grosse contributrice au chiffre d'affaires de la maison du Faubourg Saint-Honoré - elle affiche 136,1 millions d'euros de ventes sur le troisième trimestre et 411,1 millions d'euros sur 9 mois, ce sont les parfums qui font preuve du plus grand dynamisme : à taux de changes constant les ventes trimestrielles progressent de 36,3 %, pour un chiffre d'affaires de 24,1 millions d'euros et les ventes à 9 mois de 38,5 %, pour un chiffre d'affaire de 71,7 millions d'euros.

Au final, sur neuf mois, le chiffre d'affaires d'Hermès s'élève à 1,052 milliard d'euros, avec une augmentation de 7 % à taux de change constant. Il est issu à plus des deux tiers des sacs et bagages, (39 %), des vêtements et accessoires (20 %), et de la soie (11 %), le tiers restant se partageant entre les autres métiers d'Hermès (10 %), les parfums (7 %), les montres (7 %), les arts de la table (3 %) et les autres produits (3 %).

En termes de zones géographiques, c'est en Asie, et particulièrement au Japon, où sont réalisés 44 % des ventes, mais la progression de l'activité y a été faible alors que le groupe a cessé progressivement d'y vendre des sacs en toile, qui pourtant rencontraient un franc succès mais nuisaient à l'image de la griffe.