Tati accélère son développement international

Après avoir revu son business model et son positionnement en France, Tati annonçait il y a deux ans ses ambitions internationales. Depuis, 12 magasins ont ouvert leurs portes, à Dubaï notamment mais également en Afrique du Nord, et ont trouvé leur public. Forte de ce constat, l’enseigne française de distribution à bas prix met les bouchées doubles en annonçant une trentaine d’ouvertures hors Hexagone d’ici la fin de l’année.

Des magasins ont ainsi ouvert le 5 mai dernier à Téhéran (1700m2) et le 11 mai à Tunis (2000m2). Mi-août, c’est au sein du Marocco Mall à Casablanca que Tati ouvrira son prochain magasin (1600m2). Elle vise aussi l'Outre-Mer, en Guadeloupe, toujours au cours de l’été.

Pour la fin de l’année, l’enseigne française prévoit également des ouvertures à Bucarest en Roumanie, à Mayotte et à l’Ile Maurice.

Du côté de l'offre, elle se compose à 75% des collections principales et à 25% de collections spécifiques. En outre, contrairement à la France, où la mode est la locomotive Tati puisqu'elle représente 65% de l'offre, à l'international, cette dernière tombe à 55% contre 45% pour le segment maison, hygiène et beauté. Une bascule qui s'explique par l'importance des segments maison et enfant hors Hexagone.

« Pour avancer à l'international, nous devons tenir compte des besoins spécifiques à chaque pays. En outre, nous avons structuré notre développement hors de l'Hexagone autour de 4 zones : le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, les Dom-Tom et l’Europe de l’Est. Ces marchés sont très demandeurs de la marque Tati et aujourd’hui nous entendons répondre à cette demande. Nous nous sommes d’ailleurs structurés en interne pour pouvoir faire de Tati une enseigne internationale », souligne Pierre Havransart, directeur international de Tati.

Pour accompagner ce développement, l’enseigne a ainsi recruté une équipe de 25 personnes. L’objectif ? Que chaque région dispose de son responsable de zone afin de veiller à la bonne vie commerciale des magasins. Mais aussi, de son responsable de l’offre, qui a pour mission d’adapter les collections aux attentes spécifiques de chaque pays, et de son gestionnaire de back-office qui coordonne les aspects logistiques au quotidien.

Avec cette trentaine d’ouvertures en franchise prévues d’ici la fin de l’année, 2016 apparaît donc comme l’année du développement international pour l’enseigne française. Pour autant, cette dernière ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle table sur un rythme d’ouvertures comparable en 2017.

« En 2017, nous comptons travailler nos différentes implantations, en ouvrant de nouveaux magasins dans les pays dans lesquels nous venons d'arriver mais pas seulement. Nous entendons également développer une nouvelle zone : l’Afrique de l’Ouest. Des ouvertures sont ainsi prévues au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. En 2016, nous misons donc sur une part stable de l’international dans notre chiffre d’affaires (10%) mais en 2017, nous espérons qu'elle grimpera à 20% », précise à FashionMag Pierre Havransart.

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