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15 juin 2017
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Tati : le groupe Philippe Ginestet revoit son offre à la hausse

Publié le
15 juin 2017

GPG, groupe du fondateur de Gifi, a mercredi soir à son tour amélioré son offre en vue de la reprise de Tati et des enseignes d’Agora Distribution, 24 heures après son principal concurrent.

Tati


« Nous avons sensiblement accru le périmètre de notre offre et de nos propositions » a déclaré Guilhem Bremond, avocat de GPG (groupe Philippe Ginestet, du fondateur de Gifi), 24 heures après les propositions revues elles aussi à la hausse de son principal concurrent.

Le groupe prévoit désormais de reprendre 1 428 emplois directs (dont 1 245 dans les magasins et 183 au siège, dans la centrale d’achat et à l’entrepôt), contre 1 300 précédemment, et 133 magasins d’Agora Distribution (109 en propres et 24 franchisés), contre 120 dans son offre précédente.

Agora Distribution rassemble les enseignes Tati, Fabio Lucci, Gigastore et Degrif’Mania, soit 140 magasins et plus de 1 700 salariés au total. GPG a réaffirmé mercredi sa volonté de s’engager à long terme dans les magasins repris, qui resteront sous leurs enseignes existantes.
Plus de 70 millions d’euros seront investis dans le nouveau groupe Tati et l’offre comprend également de nouvelles clauses, l’une assurant la pérennité des emplois des salariés repris sur deux ans et l’autre comportant un abondement à hauteur de deux millions d’euros au PSE, assortis de propositions de transfert et de reclassement pour une partie des salariés non repris, a indiqué Guilhem Bremond. Cette offre a été déposée quelques minutes avant l’expiration du délai légal, fixé à minuit ce mercredi.


Mardi, le consortium regroupant les enseignes La Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo, principal concurrent à la reprise d’Agora Distribution, avait lui aussi amélioré ses propositions.

Les cinq distributeurs proposent désormais de reprendre 1 298 salariés, soit 40 de plus que lors de leur offre précédente. Ils se déclarent également prêts à reprendre 98 magasins, contre 95 auparavant, dont « une quinzaine resteront sous enseigne » Tati.

Le consortium reprendra également 27 franchisés et prévoit lui aussi d’abonder au PSE à hauteur de deux millions d’euros et de garantir une pérennité des emplois repris sur 2 ans.
Le tribunal de commerce de Bobigny doit examiner les différents projets de reprise - ceux de GPG et du consortium, ainsi que celle de Babou portant sur six magasins - le 19 juin, à la suite du placement en redressement judiciaire d’Agora Distribution fin avril.

Le 29 mai, une première audience avait conduit à un renvoi du dossier, le tribunal comme les salariés espérant une amélioration des offres, notamment sur le nombre de magasins et de salariés repris.

Mercredi, une quarantaine de salariés, selon une source policière, ont manifesté devant le magasin Tati de Stains (Seine-saint-Denis). Ce rassemblement à l’appel de la CGT visait à « exiger » du groupe Eram qu’il « prenne ses responsabilités et investisse pour sauver les emplois ».

Dans une communication aux salariés mercredi, les élus du comité d’entreprise de Vetura, l’une des trois sociétés d’Agora Distribution, soulignent de leur côté que le PDG d’Eram « refuse toujours de donner le moindre centime » pour financer le plan social. Eram de son côté, a rappelé avoir déjà injecté 495 millions d’euros, dont 219 millions sur les trois derniers exercices, dans Tati depuis sa reprise du groupe en 2004.

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