Olivier Guyot
25 mars 2016
Tommy Hilfiger : une rentabilité égratignée en 2015
Olivier Guyot
25 mars 2016
En Europe, Tommy Hilfiger a affiché une belle forme en 2015. La marque du groupe PVH, qui a dévoilé ses résultats annuels pour son exercice clos fin janvier, revendique une hausse de 8 % de ses ventes à périmètre comparable par rapport à son exercice 2014.
Le groupe explique même que ses carnets de commande sont 4 % plus remplis pour la saison printemps-été qu’à la même époque l’an dernier. Le groupe glisse aussi que ses activités en Chine, notamment via l’acquisition de sa coentreprise, sont en essor.
Mais celui-ci a de nouveau dû faire face à l’impact de taux de change défavorables. Ainsi, ses ventes internationales affichent une hausse de 5,4 % à taux de change constant. En revanche, dans ses comptes en dollars, la marque accuse un recul de plus de 10 %, à moins de 1,747 milliard de dollars.
Son chiffre d’affaires global est ainsi largement affecté avec un recul de près de 6 % (contre une hausse de 3,6 % à taux de change comparable), à moins de 3,370 milliard.
Et la marque a aussi vu son chiffre d’affaires sur la zone Amériques reculer de près de 1 %, à moins de 1,623 milliard de dollars. « Nous avons une forte croissance dans ce que nous qualifions notre base de magasins domestiques, qui est à 95 % fréquentée par des consommateurs américains, explique Emanuel Chirico, le directeur général du groupe, dans un échange avec les analystes financiers. Où nous voyons un environnement difficile, ce sont les magasins dans les destinations touristiques comme à Orlando, Las Vegas, New York ou certaines zones de la Californie où nous avions un niveau significatif de touristes. Avec un dollar continuant à se renforcer, ce ne sont plus des zones attractives pour les voyageurs et nous avons vu un impact direct sur notre activité. »
La direction de PVH s’attend d’ailleurs à un premier semestre compliqué en Amérique du Nord et planifie un recul proche de 10 % de son activité retail à périmètre comparable. Le repli devrait être moindre sur la fin d’année.
Mais si la marque a vu un repli de son chiffre d’affaires en dollars, elle a surtout enregistré une contraction de sa rentabilité. La marque affiche un bénéfice avant impôts et intérêts de moins de 174 millions en Amérique du Nord contre 243 millions de dollars un an plus tôt. Son activité internationale lui apporte moins de 225 millions contre plus de 262 millions en 2014-15.
Au global, la marque affiche un Ebit de moins de 399 millions contre plus de 504 millions un an plus tôt. Sa marge a donc clairement chuté de 14,1 % à 11,8 %. Un ratio qui ne manquera probablement pas de faire tiquer les actionnaires.
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