Valentine Gauthier s'envisage en marque lifestyle

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
13 mai 2016

Valentine Gauthier veut élargir son territoire d’expression artistique. Depuis deux ans et l’entrée au capital du fonds Superga Invest, la fondatrice de sa marque éponyme s’est donné de l’air, notamment sur le plan créatif. Une respiration qui lui a donné l’envie de repousser encore les frontières de sa marque. Car la nouvelle stratégie de Valentine Gauthier à moyen terme est de tendre à devenir une griffe lifestyle, pas seulement concentrée sur le prêt-à-porter féminin.
 

Une ambition que l’on pourra entrevoir à l’automne prochain dans le cadre d’une collaboration avec l’enseigne Monoprix. Prévue pour octobre, cette première capsule de la créatrice tournée vers le grand public français, via une centaine de points de vente, comprend une cinquantaine de pièces de mode femme, homme, enfant, lingerie et également décoration. « Les prémices de ce que pourrait devenir la marque Valentine Gauthier dans les années à venir », affirme Laurent Hollander, nouvel arrivé aux côtés de la créatrice en charge du développement opérationnel. Celui-ci a fondé le showroom The Hanger. Il est auparavant passé par Sonia Rykiel et AMI Alexandre Mattiussi.
 
La nouvelle stratégie de la marque démarrera avec la saison printemps-été 2017, sans pour autant révéler quels en seront les contours. La volonté de s’exprimer dans la décoration a par exemple déjà pointé le bout de son nez, puisque la créatrice a installé à l’étage de sa boutique historique de la rue Charlot un espace de vente pour meubles chinés par ses soins, de céramiques ou encore de tapis.

Publicités

 
Une première transformation pour la boutique qui en connaîtra bientôt une seconde. Valentine Gauthier prépare en effet un nouveau concept pour les mois à venir. Forte de résultats croissants sur le retail, physique comme Web, la griffe ambitionne également de dupliquer ce concept modernisé dans une seconde boutique parisienne « assez rapidement ». Les ventes auprès des multimarques (80 revendeurs, pour moitié en France, pour moitié à l’étranger majoritairement en Europe du Nord) progressent également, avec une croissance à deux chiffres entre la saison automne-hiver actuelle et la précédente.
 
A l’étranger, la griffe souhaiterait entrer dans des grands magasins et multimarques référents en Asie et au Moyen-Orient notamment, pour gagner en visibilité sur ces zones qu’elle ne couvre pas ou peu pour l’instant. « Ce serait un bon moyen également d’affirmer le positionnement designer contemporain de la marque », explique Laurent Hollander. Toujours pour affirmer davantage son identité et son style, la marque a pris ses distances avec les salons jugés « impersonnels » pour ne montrer désormais qu’en showroom et songe également à une présentation pendant la fashion week.