Dominique Muret
2 mars 2016
Valentino clôt une année 2015 « exceptionnelle »
Dominique Muret
2 mars 2016
Valentino frôle le milliard d’euros en 2015. « Pour la marque, 2015 a été une année exceptionnelle : le chiffre d’affaires a augmenté de 48 %, à 987 millions d’euros, l'Ebitda a fait un bond, en doublant presque, puisqu’il a atteint 180,2 millions par rapport aux précédents 98,5 millions, ressortant à 18,3 % sur le total des ventes contre 14,8 % en 2014 », a déclaré le CEO de la Maison, Stefano Sassi, au quotidien économique italien Il Sole 24 Ore, quelques jours avant le défilé de la griffe prévu le mardi 9 mars à Paris.
« L’Ebit est passé de 43 millions en 2014 à 104,4 millions un an plus tard. Et cette année, en dépit de marchés mouvementés, l’objectif minimum est encore celui d’une croissance à deux chiffres », indique encore le patron de la griffe de luxe italienne rachetée en 2012 par Mayhoola, société d'investissement appartenant à la famille régnante du Qatar. A l’époque, le chiffre d’affaires de Valentino était de 370 millions d’euros.
Selon Stefano Sassi, quatre facteurs expliquent ces résultats : la croissance des boutiques à périmètre comparable, qui s’élève à 20 % avec un réseau retail pesant désormais 55 % sur les ventes totales, le réseau de la vente en gros qui continue d’engendrer d’excellents résultats, l’ouverture de nouveaux magasins de l’ordre de 20 à 30 en 2015, et enfin, comme pour toutes les griffes, l’effet de taux de change favorables.
L’autre clé du succès de Valentino est la catégorie des accessoires, qui a vu son poids passer de 30 % du chiffre d’affaires il y a quelques années à 55 % aujourd’hui. Le menswear, « qui était minuscule il y a seulement trois ans, garantit des opportunités importantes pour les prochaines années » et pèse 100 millions d’euros en 2015, tout comme la ligne jeune Red Valentino.
Le groupe, qui compte 160 boutiques monomarques et réalise 90 % de ses ventes à l’étranger, a beaucoup investi dans son retail, près de 250 à 300 millions d’euros entre 2013 et 2015. Cette année, la cadence des nouvelles ouvertures devrait se réduire.
Valentino vient d’inaugurer un flagship à Londres sur Bond Street et prévoit pour le deuxième semestre d’autres implantations, notamment en Allemagne, à Honolulu aux Etats-Unis et dans le quartier Omotesando de Tokyo.
Quant à l’introduction en Bourse, voulue par le fonds Mayhoola, elle n’est pas à l’ordre du jour pour cette année.
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