AFP
13 oct. 2011
Ventes sur internet: Pierre Fabre rappelé à l'ordre par la justice européenne
AFP
13 oct. 2011
LUXEMBOURG, 13 oct 2011 (AFP) - L'interdiction de vendre des produits sur internet constitue une "restriction de concurrence" à moins d'être "objectivement justifiée", a tranché jeudi la Cour européenne de justice à propos des laboratoires Pierre Fabre qui interdisent la vente en ligne de leurs produits cosmétiques.
La Cour de Luxembourg a souligné dans son arrêt que la nécessité de préserver "l'image de prestige" des produits du groupe Pierre Fabre ne pouvait constituer "un objectif légitime" pour restreindre la concurrence.
Le groupe Pierre Fabre, qui fabrique plusieurs gammes de produits cosmétiques (marques Avène, Klorane, Galénic et Ducray), exige de ses distributeurs que les ventes soient effectuées uniquement en magasin et en présence d'un pharmacien diplômé, empêchant ainsi en pratique toute forme de vente sur internet.
En octobre 2008, l'Autorité française de la concurrence avait estimé que le refus de Pierre Fabre de vendre ses produits cosmétiques sur internet était contraire aux règles de concurrence en vigueur dans l'Union européenne.
Pierre Fabre avait introduit un recours devant la Cour d'appel de Paris, laquelle a demandé à la CEJ de trancher.
L'Autorité de la concurrence s'est félicitée de l'arrêt prononcé jeudi.
"La Cour de justice rappelle clairement qu'une interdiction totale de vente en ligne constitue une restriction de concurrence par objet au sens du traité européen. Elle exclut aussi très clairement la possibilité de justifier une telle restriction par des raisons d'ordre technique ou d'image de marque", a affirmé une porte-parole de l'Autorité.
Les cosmétiques du groupe Pierre Fabre représentent la moitié de son chiffre d'affaires (sur un total de 1,8 milliard d'euros en 2009), devant les médicaments disponibles avec et sans ordonnance.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.