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20 avr. 2017
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Virgile Caillet : « L’Union Sport & Cycle a un rôle de lobbying à jouer »

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20 avr. 2017

Née en novembre 2016 du rapprochement de la FIFAS (Fédération des Industries Françaises d'Articles de Sport), de la FPS (Fédération Professionnelle des entreprises du Sport) et d’Univelo (Union Nationale de l'industrie du vélo), l’Union Sport & Cycle est un syndicat professionnel réunissant la plupart des entreprises de la filière du sport, des loisirs, du cycle et de la mobilité active. Virgile Caillet, son délégué général, nous trace sa feuille de route au sein d’un secteur qui touche 34 millions de Français de 18 ans et plus, pratiquant une activité physique.


Virgile Caillet était auparavant délégué général de la Fifas - DR


FashionNetwork : Que doit permettre l'association de ces fédérations au sein de l’Union Sport & Cycle ?

Virgile Caillet : Ce n’est justement pas une réunion de ces acteurs, mais une véritable une fusion, puisqu’il n’y a aujourd’hui qu’une seule gouvernance à la tête de cette nouvelle entité. La mutualisation des forces au sein de ce syndicat doit nous permettre de mieux défendre nos adhérents et les intérêts du secteur du sport en général.
On représente tout de même 85 à 90 % des acteurs de ce marché (soit 1 400 entreprises - dont 500 marques -, pesant environ 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé en France, ndlr). Nous avons donc un rôle de lobbying à jouer, d’influence, comme toute organisation professionnelle.
L’objectif est aussi d’offrir de meilleurs services aux adhérents, soit des offres préférentielles mais aussi du conseil et de l’information en matière de droit social, commercial ou des normes à respecter.

FNW : Allez-vous également poursuivre votre mission en faveur d’une meilleure connaissance du secteur ?

VC : Tout à fait, il est primordial de conduire des études en matière de prospective, pour mieux appréhender le marché, notamment concernant l’évolution de la distribution, et l’analyse du comportement des consommateurs. Notre pôle d’intelligence économique s’est vu renforcé suite à la fusion, et nous comptons mener 10 à 15 études en 2017. C'est beaucoup plus qu’auparavant.
L’ambition affichée est aussi de produire et d’extraire des chiffres de façon plus détaillée. Grâce à un travail de segmentation, en isolant des données par produit, par catégorie et par canal de vente par exemple.

FNW : L’Union réunit des acteurs très différents. Comment parvenir à concilier les intérêts des marques et des distributeurs par exemple ?

VC : Entre les marques et les réseaux de distribution, la barrière est tombée depuis longtemps. Preuve en est, les distributeurs déploient leurs marques propres, et certaines griffes ont développé un vrai réseau de magasins. De plus, les différentes typologies d’adhérents, qui vont du e-commerçant à l'industriel, sont une richesse. Elles permettent de créer des synergies car ces acteurs partagent tous les grandes thématiques de fond que nous abordons.

FNW : Justement, concrètement, quelle est votre posture au niveau politique ?

VC : Notre souhait est évidemment de peser sur les politiques publiques en termes de sport et de forme. Nous venons d’ailleurs de lancer avec le ministère des Sports un label "Ville active et sportive" (label valorisant les communes qui développent des politiques visant à rendre l'activité physique accessible au plus grand nombre, ndlr). Il a été décerné en 2017 à 175 villes de France. Inciter les gens à pratiquer s'inscrit aussi dans notre intérêt.
De plus, ce 18 avril, nous avons organisé un débat réunissant les représentants des cinq principaux candidats à l’élection présidentielle (François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon) afin de confronter leurs programmes, par exemple en matière d’accessibilité au sport ou de compétitivité des entreprises.

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