Vivarte, l'ex-groupe André, s'apprête à tirer un trait sur l'une de ses deux dernières usines françaises de chaussures, celle de Rupt-sur-Moselle, dans les Vosges.

Magasin La Halle aux Chaussures

La fermeture de cette unité, jugée obsolète, qui emploie 123 salariés, est programmée pour avril prochain.

Un comité d'entreprise doit se dérouler aujourd'hui à la Compagnie Vosgienne de la Chaussure (CVC), la filiale concernée de Vivarte.

La réunion est consacrée à la présentation officielle par la direction de son plan de réorganisation, dont les grandes lignes ont déjà été abordées la semaine dernière lors d'une réunion d'information.

« Ce projet vise à améliorer notre compétitivité sur un marché de la chaussure fortement concurrencé par des produits d'importation, surtout dans le niveau de prix de nos gammes », explique-t-on au siège de Vivarte, qui fabrique de moins en moins les articles qu'il distribue.

L'autre site, celui de Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), connaîtra, lui, une réduction de ses effectifs, estimée par Christophe Thomas, secrétaire régional CFDT du secteur habillement, cuir et textile, à environ une centaine d'emplois sur 300.

Au total, l'effectif de la Compagnie Vosgienne de la Chaussure devrait donc être divisé par deux.

Tout sera mis en oeuvre pour éviter les licenciements, assure-t-on chez Vivarte.

Plusieurs salariés concernés bénéficieront de « pré-retraites entièrement financées par le groupe », qui accompagnera par ailleurs les départs volontaires des personnes porteuses de projets de création d'activités.

Enfin, des mutations dans les magasins du groupe (La Halle aux Chaussures, Chaussland, etc.) seront proposées.

« L'usine meurthe-et-mosellane va faire l'objet d'investissement visant à la moderniser, précise la direction. Un nouveau process de production, par module, va y être mis en place afin de la rendre très réactive aux attentes du marché et de pouvoir produire rapidement, en petites ou moyennes séries, les modèles qui se vendent bien en magasins. » La direction insiste également sur sa « volonté » de conserver un site de production en France pour maintenir le savoir-faire afin de pouvoir le présenter aux collaborateurs des points de vente.