PARIS, 29 juil 2008 (AFP) - La contrefaçon génère en France une perte de 30.000 emplois par an et un important manque à gagner en termes de recettes fiscales, affirme le ministre du Budget Eric Woerth dans une interview publiée dans un supplément du Monde daté de mercredi 30 juillet.

Valery Hache / AFP

Les pertes d'emploi liées à la contrefaçon "sont estimées à 30.000 par an", et "d'importantes recettes fiscales sont également perdues", dit-il dans ce supplément réalisé en partenariat avec son ministère.

M. Woerth assure que "depuis plusieurs années, le renforcement des contrôles et des sanctions par les services douaniers a conduit à une augmentation continue des saisies de contrefaçons".

Au cours de l'année 2007, les services douaniers français ont ainsi saisi "4,6 millions d'articles de contrefaçon", en hausse de 19% par rapport à l'année précédente, pour "une valeur globale de 401 millions d'euros".

"Nous restons en 2008 sur la même tendance", indique le ministre en précisant qu'au premier semestre, "les saisies douanières ont représenté 220 millions d'euros".

Alors que la mondialisation constitue "un environnement malheureusement favorable à la diffusion des produits contrefaits à l'échelle planétaire", il n'y a, selon lui, "d'autre solution que de s'organiser au niveau international pour lutter efficacement contre cette fraude organisée".

"Si les contrefaçons de marque représentent toujours le plus gros des saisies douanières, les contrefaçons de dessins et modèles sont désormais courantes", déclare M. Woerth en soulignant que les principaux secteurs touchés sont les vêtements et accessoires, les chaussures, la maroquinerie, les jeux, jouets et la bijouterie.