Burberry toujours en difficulté malgré la chute de la livre

La griffe britannique Burberry a publié ce mardi des ventes semestrielles en chute, entraînant son action vers le bas. La faiblesse de la demande en provenance des grands magasins a été partiellement compensée par une augmentation de la demande sur le marché domestique de la marque, les touristes ayant tiré parti de la baisse de la livre.

L'action, qui a réalisé une des meilleures performances depuis le vote du Brexit le 23 juin dernier, a chuté jusqu'à 9 % à l'annonce des chiffres de ventes.

Burberry, qui réalise plus de 80 % de ses ventes à l'international, a déclaré que des conditions commerciales favorables en Europe et une hausse de 30 % des ventes au Royaume-Uni lui ont permis de voir ses ventes comparables augmenter de 2 % au deuxième trimestre. C'est la première fois au cours des quatre derniers trimestres que le groupe voit ce chiffre progresser.

Toutefois, les ventes globales ont chuté de 4 %, à 1,16 milliard de livres (1,3 milliard d'euros), au cours du semestre clos fin septembre, en raison de la chute des ventes en wholesale et des revenus de licence.

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« Hors effets de change, Burberry a des difficultés pour générer une croissance significative », estime ainsi le courtier Liberum, ajoutant n'attendre aucune amélioration de la situation au second semestre, et alors même que la demande en provenance des grands magasins américains reste atone. Le courtier a émis une recommandation à la vente sur l'action de Burberry.

Burberry a précisé que, si la livre reste à son niveau du 12 octobre, le bénéfice annuel ajusté serait augmenté de 125 millions de livres (140,1 millions d'euros).

La célèbre griffe génère 40 % de ses coûts au Royaume-Uni, mais seulement 15 % de ses ventes - la moitié de ces dernières étant réalisées par les touristes.

Carol Fairweather, la directrice financière, a précisé que la demande au Royaume-Uni avait été solide au cours des trois mois ayant suivi le vote du Brexit : « Les Chinois y sont pour beaucoup, mais tous les touristes ont participé, les Américains aussi. Ils sont clairement motivés par les variations des taux de change, mais ils réagissent aussi à tout ce qu'ils voient dans les magasins. »

Burberry, qui a intégré l'actrice Lily James à sa liste d'ambassadeurs au cours de l'été, fait des efforts pour rénover ses magasins, où les marges sont faibles en comparaison à celles générées par la concurrence.

Christopher Bailey, qui laissera l'an prochain son poste de PDG à Marco Gobbetti, de chez Céline, a déclaré que le groupe faisait des progrès dans le cadre de son plan d'amélioration, dans un environnement commercial qui reste toutefois « difficile ». « Nous maintenons le cap pour réaliser nos objectifs financiers », a ainsi précisé ce dernier, qui restera directeur de la création et deviendra président de l'entreprise.