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9 févr. 2017
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Manuel C. Cabral (ministre de l'Economie du Portugal) : « Nous tenons la dragée haute à nos concurrents textile européens »

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9 févr. 2017

Le 7 février, le ministre de l'Economie portugais, Manuel Caldeira Cabral, a visité le salon textile Première Vision Paris, qui réunissait une délégation de 56 sociétés portugaises. Une visite symbolique pour une filière dont le chiffre d'affaires, les embauches et les exportations sont repartis à la hausse.

Manuel Caldeira Cabral sur le salon Première Vision - MG/FNW


FashionNetwork : Quelle est aujourd'hui la place du textile dans l'industrie portugaise ?

Manuel Caldeira Cabral : Je suis ici pour apporter mon soutien à une industrie qui devient à nouveau prospère. C'est une industrie importante et une filière qui, durant l'année écoulée, a connu une croissance très intéressante. Ses exportations ont augmenté de 5 % et il y a des hausses notables en termes d'emplois. Durant plusieurs années, on a assisté à un déclin de cette industrie, notamment en raison de la concurrence des fabricants d'Extrême-Orient. Mais depuis, cette industrie a su se réinventer avec une approche davantage technologique. Elle a fait en sorte de pouvoir répondre plus rapidement aux demandes des consommateurs et d'évoluer vers plus de qualité, de design, de créativité et d'innovation dans le choix des matériaux. Désormais, l'industrie textile portugaise est très compétitive. Pas seulement en termes de prix, mais aussi en matière de réactivité face à des donneurs d'ordre voulant mettre en rayon très rapidement. C'est le futur qui est déjà en cours d'application au Portugal.

FNW : Quels sont les investissements et soutiens déployés pour accompagner cette évolution ?

MCC : De nombreux investissements sont à l'œuvre actuellement. Certains viennent directement des entreprises du textile. Il y a aussi un important plan de développement mis en place par l'association professionnelle (Associação Selectiva Moda, ndlr). Il y a en outre des fonds structurels destinés à soutenir l'investissement dans des outils technologiques de nouvelle génération car c'est un domaine primordial pour la montée en puissance de cette industrie. Des fonds sont par ailleurs investis dans la qualification, tout spécialement du côté de l'ingénierie et du design, qui sont d'une importance clef pour réussir sur ce marché.

FNW : La montée en gamme était-elle la clef pour relever l'industrie textile ?

MCC : Il y a 15 ou 20 ans, c'était encore une industrie très traditionnelle, tournée vers le prix et affrontant frontalement la concurrence asiatique. Aujourd'hui, nous tenons la dragée haute aux concurrents textile européens par la qualité. C'est une compétition très saine qui se fait, selon moi, de manière très positive. Nos entreprises travaillent main dans la main avec des sociétés françaises ou italiennes. De même, nos équipes créatives collaborent avec ces pays en proposant notamment une certaine flexibilité et les outils technologiques dans lesquels nous avons investi. Ceux-ci peuvent servir aux créateurs français, italiens et autres.

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