Agatha : le propriétaire hongkongais refinance l'entreprise

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
11 avr. 2017

Sursis pour l’enseigne Agatha. La marque de bijoux fantaisie, détenue depuis 2006 par King Power, connaît depuis plusieurs mois de sévères problèmes financiers l’ayant amenée à faire appel en août 2016 au cabinet Prosphères, spécialisé dans la transformation et le retournement d’entreprises. L’objectif ? Rechercher des investisseurs afin de renflouer la trésorerie. Mais il semblerait que l’enseigne n’ait pas réussi à séduire de potentiels soutiens, puisque, fin mars, le groupe hongkongais a finalement choisi de réinjecter du cash au sein de l’enseigne.

« King Power a clos la recherche d’investisseurs en choisissant de refinancer l’entreprise », atteste ainsi Michel Rességuier, dirigeant du cabinet Prosphères et président d’Agatha depuis le mois d’août 2016. Ce dernier avait pourtant été nommé pour identifier une solution externe, deux de ses collaborateurs assuraient quant à eux la direction générale de la griffe à la devanture bleu nuit. 

Selon nos informations, ce refinancement couvrirait ainsi la dette de la société, mais ne permettrait pas d’asseoir une relance claire. Son avenir à long terme n’est donc pas assuré. Une position que confirme Michel Rességuier. « L’actionnaire a remis de l’argent pour permettre la poursuite d’activité, mais devra ensuite trouver des solutions et apporter des fonds afin de revoir la stratégie de marque d’Agatha », estime celui qui est actuellement, en tant que directeur général, au chevet du pôle Agora Distribution (Tati, Fabio Lucci…), que le groupe Eram souhaite céder. Sa mission chez Agatha se terminera officiellement dans quelques semaines, le groupe King Power - qui n'a pu être joint - reprenant alors la main. 

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La marque de bijoux fantaisie créée par Michel Quiniou en 1974, dont le siège est situé à Aubervilliers (93), compte environ 300 points de vente et corners répartis dans une dizaine de pays, dont quelque 80 boutiques à l’enseigne en France. Elle emploie près de 1 000 personnes dans le monde, alors que son chiffre d’affaires se serait élevé à 72 millions d’euros en 2016, contre 76 millions en 2015.

Certains spécialistes de la bijouterie fantaisie, à l’instar d’Agatha, perdent du terrain depuis plusieurs année sur le marché du bijou, face à la montée en puissance du commerce en ligne et l’essor des chaînes d’accessoires entrée de gamme.