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11 févr. 2016
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​Contrefaçon : Alibaba et Unifab lancent une "task force"

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11 févr. 2016

Le 11 février s'ouvrait à Paris le Forum européen de la propriété intellectuelle. Le géant chinois Alibaba avait dépêché pour l'occasion son directeur de la propriété intellectuelle, Matthew Bassiur. Venu tenter de prouver la bonne foi du groupe, ce dernier a annoncé la création d'une « task force » avec l'Unifab.

L'Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle, représentée par ses dirigeants et plusieurs marques, tient le 12 février cette première rencontre officielle avec les représentants d'Alibaba. Représentant une société taclée par l'UE, Washington et même Pékin pour l'importance de la contrefaçon de son offre, Matthew Bassiur s'est employé à convaincre de la sincérité de la démarche.

« Il ne s'agit pas de multiplier les réunions, mais de trouver des solutions », a-t-il expliqué aux nombreux dirigeants de marques présents. « Il s'agit de notre toute première rencontre, mais il est clair que plus nous aurons de marques à nos côtés, plus efficacement nous pourrons lutter contre ce phénomène. »

En poste depuis seulement 30 jours, Matthew Bassiur a souligné d'entrée qu'il n'aurait pas accepté ce rôle s'il s'était agi d'une fonction « de nom seulement ». Citant le chiffre de 80 000 contrefaçons détectées sur les portails d'Alibaba, il incite ainsi à le mettre en perspective avec le milliard d'articles quotidiennement mis en ligne. Et surtout sur les évolutions et démarques menées par le groupe.

« En décembre, toute l'organisation a été revue, et les personnes luttant contre la contrefaçon, jusque-là dispersées, ont été réunies dans un même bâtiment pour être dirigées par un partner siégeant au conseil avec pour mission la lutte contre les faux », explique le responsable. « Il faut savoir qu'Alibaba fait ses propres enquêtes de terrain pour pister les usines de contrefaçons et collaborer avec la police. Ce plus que ce qu'aucune autre société ne fait. Et un grand nombre de produits sont achetés afin d'identifier les faux. »

Le directeur de la propriété intellectuelle rappelle en outre le renversement intervenu en avril 2015. Alors que les marques devaient précédemment justifier de leurs droits sur un produit, ce sont désormais aux revendeurs de prouver qu'ils détiennent les copyrights associés à leurs produits vendus. « Si vous repérez des produits contrefaits, nous vous fournissons toutes les données que nous détenons sur les vendeurs », précise Matthieu Bassiur, qui confesse à demi-mot une mauvaise communication de son employeur en la matière. « Nous devrions partager cela, tout ce qu'Alibaba entreprend.  Et nous allons le faire. »

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