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Publié le
29 déc. 2014
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"La Jeune Rue": le fiasco continue

Publié le
29 déc. 2014

Le 23 janvier 2013, au 40-42 rue du Vertbois, toute la presse design, déco et food peinait à trouver une place à la conférence de presse organisée par Cédric Naudon. L’homme d’affaires, au passé énigmatique, sortait sa longue écharpe et retenait ses larmes en évoquant son grand projet humaniste voulant révolutionner la face de Paris.


Rue du Vertbois, les boutiques de la "Jeune Rue" restent closes


A l’origine, un projet enthousiasmant, réunissant la fine fleur du design, que des grands noms de Tom Dixon à Paola Navone, les Frères Campana, José Levy, Patricia Urquiola ou Maud Bury, prêts à imaginer les décors les plus créatifs pour les 36 adresses prévues : restaurants, boucherie, boulangerie, boutiques design et mode, karaoké et même salle de ciné.

Certes le projet, dans une rue peu hype, laissaient sceptiques nombre de spécialistes de l'immobilier de commerce. Pour ceux-ci, il n'y avait que le Haut Marais qui compte, notamment entre rue Vieille du Temple et boulevard Beaumarchais. Même si certains saluaient l'initiative d'un homme qui leur était certes inconnu!

Un an plus tard, faisant écho à leurs critiques, le projet semble bien être dans l’impasse. Une seule véritable ouverture au compteur, le restaurant coréen Ibaji rhabillé par Paola Navone, 3 autres adresses agréées au concept dont le cultissime restaurant Anahi ou le restaurant Pan, racheté à Ludivine Billaud. Pour le reste, des travaux arrêtés et des boutiques aux rideaux fermés.

Interviewé dans le Journal du Dimanche et sur Canal Plus, le fondateur de La Jeune Rue, Cédric Naudon, avouait « avoir vu trop grand et fait les choses trop vite et revoir son projet sur un développement dans les 5 ans ». Mais dans les faits, l’affaire de Cédric Naudon pourrait rapidement tourner au vinaigre…

Premier point inquiétant, les impayés. Ancien directeur des travaux, Johann Berger, chiffre son ardoise à près de 400.000 euros. « Soit 230.000 euros de prêts destinés à payer les employés de la Jeune Rue, et 170.000 euros de prestations, argent dont je n’ai jamais revu la couleur. Une assignation est en cours au 30 janvier, explique-t-il, et j’ai entre les mains tous les documents démontrant que Cédric Naudon ne paie pas, avec reconnaissance de dettes à la clé ». D’autres fournisseurs, tels le coutelier Atelier Perceval, les établissements Lemaître pour la plomberie ont également assigné l’entrepreneur.

Des impayés dont les anciens acteurs du projet chiffreraient aujourd’hui le montant à plus de 5 millions d’euros, incluant les encours sur les travaux, les salaires des employés, dettes et autres fonds de commerce, précipitant au passage le départ d’Arnaud Daguin, ancien responsable du réseau des fournisseurs de la Jeune Rue, à la fin du mois de novembre, ou l’agence de relations presse Item, dont le montant des impayés s’élèverait à plus de 60.000 euros.

Autre victime du système Naudon, le consultant Paul-Henri Bizon, propriétaire de la marque « Jeune Rue ». Cédric Naudon a souhaité racheter la marque « Jeune Rue » mais l’aurait payé à coup de chèques en bois, 11 au total envoyés. "Une pratique dont je ne suis pas la seule victime, mais qui illustre le système, souligne-t-il. Parti avec un tout petit capital, l’équivalent d’un PEL, Naudon a su s’entourer de gens qui lui ont servi ensuite de cautions pour payer quelques traites… Un cercle vicieux ». Le cas du restaurant Manger (en dehors de la Jeune Rue), racheté à Thierry Monassier, devrait aussi faire parler dans les prochaines semaines…

Autres dommages récemment relayés : le renoncement de la BPI à entrer dans le capital de la « Jeune Rue » s’inquiétant d’ « une structure opaque avec de grosses dettes portées par plusieurs sociétés », auquel Cédric Naudon répond par l’arrivée de nouveaux investisseurs dont la société Decacao (Jeff de Bruges), et un mystérieux notaire. Et, pour ajouter au fiasco, le licenciement de 35 salariés manu militari, et dont les versements de primes de licenciement n’auraient toujours pas eu lieu.

Pour ajouter à la confusion, le passé et le rythme de vie du fondateur posent question à certains. Outre les excès dénoncés par d’anciens salariés – « il roulait en Maserati avec chauffeur, mais louait la voiture » - ou plus récemment comme le montrait  l’émission Le Supplément sur Canal Plus concernant l’achat d’une montre Rolex Daytona de 28.000 euros, payée en chèque en bois puis rapportée après coup par le chauffeur ».

Cédric Naudon aurait d'ailleurs perdu en 1996 sa société Euroficim, mise en liquiditation judiciaire, et qui l'aurait conduit à être interdit de gérance d'entreprise pendant 15 ans.

Seuls à espérer encore du projet, les designers sollicités, reconnaissent eux, avoir été payés, en large partie, de leur participation. Maud Bury, appelée à la rénovation et l’embellissement du restaurant Anahi, avouant « une mauvaise gestion de l’affaire, espérant que le projet puisse renaître sous d’autres formes ».
 

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