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14 févr. 2017
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"Noyon a besoin de se réinventer"

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14 févr. 2017

La justice a validé la reprise du dentellier Noyon par la nouvelle structure, Noyon Dentelle, avec à sa direction générale Henri-Philippe Durlet. Laissant la présidence, Olivier Noyon siégera au conseil d’administration. Il évoque pour FashionNetwork ses espoirs pour ce nouveau modèle, qui tourne une page de l’histoire de Noyon, mais également de celle des entreprises familiales de la dentelle nordiste.

Olivier Noyon - MG/FNW


"C’est peut–être, d’une certaine façon, la fin d’un modèle. Cela ouvre de nouveaux horizons dans la façon de travailler, de s’associer au sein de la chaîne", explique ainsi Olivier Noyon. "Tout est plus rapide. Entre le besoin et la réponse au besoin, il faut aller plus vite. Cela peut augurer des changements. Je pense sincèrement qu’il y avait une nécessité de changer de modèle".
 
Après Desseilles rachetée par le chinois Yongsheng et Codentel par le groupe Holesco (Sophie-Hallette), Noyon assure en effet son devenir via le rassemblement de donneurs d’ordres (La Perla, Van de Velde, Etam), de partenaires étrangers (le sri-lankais Mas), de salariés (Société des dentelles calaisiennes Noyon) et de la maison mère du fondateur Lucien Noyon (PBO).

"On se retrouve avec un capital très différent d’une entreprise familiale. Maintenant, les choses sont très séparées, avec d’un côté les actionnaires et de l’autre le fonctionnement de l’entreprise", note Olivier Noyon qui, en 1998, prenait la suite de son grand-père à la présidence. "C’est un partage entre des clients à la fois lingerie et prêt-à-porter, et des industriels. Cette société nouvelle a beaucoup d’ambitions. Notamment sur le prêt-à-porter avec le marché de la robe, où il y a beaucoup à faire. Mais aussi sur la lingerie où, plus encore qu’avant, les marques ont besoin qu’on leur apporte plus de nouveautés".
 
Pour l’heure, alors que ce plan sauve les 170 emplois de la structure, des créations de postes ne sont pas attendues dans les prochains mois. Même si, selon Olivier Noyon, cela pourrait intervenir dans les années à venir, à la faveur de commandes croissantes. "Il faudra embaucher et surtout former une nouvelle génération de dentelliers, explique-t-il. Toutes ces dernières années, nous avons toujours eu des difficultés concernant le besoin de remplacement des équipes sur la plupart des métiers constitutifs du savoir-faire. Et il faut au moins cinq ans d’apprentissage pour avoir le métier dans les mains".
 
Mais avant d’en arriver à cette étape, il faudra à l’entreprise du temps pour installer son nouveau modèle, prévient Olivier Noyon, tout en affichant son optimisme. "Je suis très content que cela continue pour Noyon, qui est une marque emblématique, qui a besoin de se réinventer".

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