​Centre-ville : la vacance commerciale s’aggrave encore en 2015

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
22 juin 2016

Le taux de vacance dans les centres-villes est passé de 8,5 % à 9,5 % en 2015, poursuivant son inexorable avancée à laquelle seules les villes de plus de 500 000 habitants échappent.

C’est ce que révèle l’analyse de la fédération du commerce spécialisé Procos, qui dresse une cartographie des villes touchées. En 2001, 87 % des villes affichaient un taux de vacance inférieur à 5 %. Elles n’étaient plus que  15 l’an passé. A contrario, les villes affichant un taux supérieur à 10 % n’étaient que 23 en 2013. Elles sont désormais plus d’une centaine.

Au final, seules 14 villes peuvent se vanter d’avoir su garder une vacance inférieure à 5 % sur quinze ans. Il s’agit de Bayeux, Beaune, Biarritz, Cahors, Compiègne, La Rochelle, Laval, Lyon et Nantes. Mais également Périgueux, Rouen, Saint-Malo, Strasbourg et Toulouse.

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Un phénomène qui ne serait pour Procos pas forcement lié à la force des commerces de périphérie, certaines villes comme Nevers affichant un faible taux en cœur de ville en dépit de la concurrence des retails parks. De plus, la nature touristique de certaines villes n’empêche pas forcement la vacance. A l’image de Béziers et Saint-Nazaire, moins attractives que leurs environs, ou Dax, ville thermale à la population vieillissante où la périphérie a pris le dessus.

« Les villes les plus touchées par la vacance commerciale sont principalement des villes touchées par la désindustrialisation, pour Pascal Madry, directeur de Procos. L’un des principaux facteurs serait aussi le contexte de croissance hors-norme des surfaces commerciales. Celles-ci ont crû de 3 % par an depuis les années 2000, tandis que la consommation ne croissait que de 1,5 %. Par ailleurs, le chiffre d’affaires par mètre carré a chuté de 1 % par an sur la même période, tandis que les coûts d’occupation grimpaient annuellement de 3 %. »