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"Coco avant Chanel" ou la genèse d'un fabuleux destin

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AFP
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17 avr. 2009

PARIS, 17 avr 2009 (AFP) - Premier des deux films sur Coco Chanel attendus cette année, "Coco avant Chanel", signé Anne Fontaine, évoque le fabuleux destin de cette orpheline pauvre qui révolutionnera la mode, des sombres années d'enfance jusqu'à la consécration à la tête d'une maison de couture.



Anne Fontaine ("Nettoyage à sec", "La fille de Monaco"...) a choisi de se concentrer sur la première partie de la vie de Coco Chanel, ces années que la couturière n'a cessé de réinventer pour les embellir. "Ce n'était pas spécialement la mode qui m'intéressait mais les traits de caractère de cette femme exceptionnelle", explique la cinéaste dans des notes de production.

Audrey Tautou prête ses traits et sa silhouette gracile à Coco Chanel. Elle a "naturellement cette sorte d'androgynie qui, à l'époque, n'existait pas", souligne Anne Fontaine. Elle a aussi "ce côté petit taureau noir, comme disait Paul Morand à propos de Chanel", ajoute la cinéaste dont c'est la première collaboration avec l'héroïne du "Fabuleux destin d'Amélie Poulain".

Née hors mariage en 1883, orpheline de mère, abandonnée par son père forain dans un orphelinat au fin fond de la Corrèze où des religieuses lui apprennent les rudiments de la couture : la tristesse et l'ennui marquent les premières années de la vie de Gabrielle Chanel.

Elle n'a qu'une idée en tête, se sortir de sa condition, et se voit actrice, danseuse ou chanteuse. Elle tente d'ailleurs sa chance dans des beuglants en entonnant "Qui qu'a vu Coco ?" devant un public plus ou moins éméché.

Anne Fontaine excelle à peindre la grisaille de cette vie provinciale confite dans les conventions, mais aussi l'énergie indomptable de Coco qui n'hésite pas à utiliser les hommes pour parvenir à ses fins.

La jeune femme jette son dévolu sur Etienne Balsan (Benoît Poelvoorde, parfait mélange de sympathie et de veulerie) parce qu'il est "moins abruti que les autres et a des relations".

Librement adapté du livre d'Edmonde Charles-Roux "L'irrégulière", le film montre comment, en débit des humiliations, Coco s'impose dans un milieu de cocottes et de riches noceurs. Elle ment avec aplomb, pratique un franc-parler qui détonne, rejette les conventions y compris vestimentaires, n'hésitant pas à arracher son corset, à refuser une robe à froufrous pour en bricoler une autre, plus simple, à porter une veste d'homme sur un pull rayé de marin.

Le style Chanel est né, même si Coco elle-même ne le sait pas encore, se contentant de fabriquer des chapeaux pour son entourage, notamment la comédienne Emilienne (Emmanuelle Devos).

Tout s'accélèrera après sa rencontre avec l'homme d'affaires anglais Boy Capel (Alessandro Nivola), l'amour de sa vie.

Le film lui aussi s'emballe. Il montre Coco Chanel se jetant dans le travail, ouvrant sa maison de couture et Chanel apparaît brusquement comme un mythe.

Anne Fontaine a modifié les dates de certains événements pour plus de dramatisation ou pour mieux souligner la modernité du style de Coco Chanel.

Elle a rencontré à plusieurs reprises Karl Lagerfeld, directeur artistique de Chanel, notamment pour lui montrer les dessins des costumes. La maison de couture a prêté quelques robes et autorisé le tournage d'une scène dans sa boutique historique de la rue Cambon (Ie).

D'ici à la fin de l'année, un deuxième long métrage, réalisé par Jan Kounen, avec Anna Mouglalis, égérie de Chanel, dans le rôle de Coco, devrait évoquer les relations entre la célèbre couturière et le compositeur Igor Stravinsky.

Par Dominique SCHROEDER

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