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1 févr. 2021
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​Les ventes de mode ont chuté de 15% en 2020

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1 févr. 2021

Les ventes françaises de textile/habillement ont connu sur l'année 2020 un recul de 15%, selon les chiffres consolidés de l'Institut Français de la Mode, qui pointe que les ventes en ligne ont représenté 21% de l'activité, contre 15% l'année précédente. Mais l'e-commerce n'a donc que très partiellement compensé les ventes physiques, en chute de 21,8% suite aux deux confinements et trois mois de fermeture des commerces dits "non essentiels".


Ventes physiques et en ligne du textile-habillement en France en 2020 - IFM



Suite à la publication de ses chiffres préliminaires, l'IFM confirme que décembre aura représenté le meilleur mois de l'année pour le secteur. Ventes en ligne incluses, le mois affiche une hausse de 14,8% par rapport à décembre 2019. "L’effet calendaire lié au décalage du Black Friday, la dynamique des ventes en ligne et plus fondamentalement l’envie de consommer à l’approche des fêtes de fin d’année, dans un contexte de crise sanitaire, sont à l’origine de ce résultat exceptionnel", explique l'Institut.

Chose rare: l'IFM rapporte au passage que la hausse de décembre a profité à l'ensemble des canaux. Ces derniers ont connu des progressions allant de +2,7% pour les grands magasins et magasins populaires (comme Monoprix), jusqu'à +36,6% pour la vente à distance. Cette "animation exceptionnelle" de décembre venant donc justifier à posteriori l'insistance des fédérations d'enseignes et d'indépendants mode, qui appelaient en novembre à rouvrir les commerces dits "non essentiels" à l'approche des fêtes sans attendre le second déconfinement.

A l'échelle de l'année, le bilan est évidemment moins réjouissant, avec -15% en valeur. Sans surprise, ce sont encore les grands magasins (et magasins populaires) qui affichent le plus fort recul, l'absence de touristes venant s'ajouter aux fermetures administratives pour creuser les ventes de 32,3%. Parmi les enseignes spécialisées, l'IFM pointe que le luxe accessible subit un recul de 22,1%, là où la grande diffusion a limité sa chute à 9,6%. Côté typologie de produits, l'embellie connue sur l'enfant après le confinement initial n'empêche pas le secteur d'aboutir à un recul de 3,6% sur l'année. A contrario du linge de maison, qui se permet de son côté une progression de 1,5%.


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Les chiffres sont "légèrement moins dégradés qu'anticipé", pointe au final l'IFM, pour qui l'e-commerce a joué un rôle de "véritable relais de croissance", tandis que les Français montraient une capacité d’adaptation et une envie de consommer étonnante dans un contexte pourtant peu favorable. Les chiffres montrent à ce titre une progression de 1,5% des ventes sur le troisième trimestre, notamment du fait que les Français ont massivement pris leurs congés dans l'Hexagone et dépensé dans les commerces locaux.

La publication de ces chiffres intervient alors que les commerçants s'inquiètent aujourd'hui de la perspective d'un troisième confinement et, potentiellement, d'une nouvelle fermeture administrative des commerces "non essentiels". Le président de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), Jacques Creyssel devait rencontrer le 29 janvier le ministre de l'Economie Bruno le Maire, afin de plaider la cause du secteur, à l'heure où toutes les fédérations espèrent assurer le maintien des ouvertures. Les précédents confinements avaient creusé les ventes d'habillement de 52,8% en mars, 74,6% en avril et 51,1% en novembre.

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