​Médiation du crédit: vers un retour à la normale en 2021

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
31 janv. 2022

Les appels aux médiateurs du crédit avaient explosé au second semestre 2020, à l'heure où confinement et fermetures administratives mettaient à mal les règlements entre entreprises. La Médiation du crédit salue dans son rapport annuel 2021 un retour à une activité plus normale mais toujours plus élevée qu'avant-crise, tandis que le commerce reste la source d'une demande sur cinq, et que l'industrie double son nombre de recours.

Pas moins de 14.147 dossiers éligibles à une médiation avaient été cumulés par l'instance en 2020. Le chiffre est en 2021 retombé à 3.937. Un niveau qui reste cependant quatre fois supérieur à celui connu par la Médiation du crédit avant la crise sanitaire. L'exercice 2021 a été rythmé à 83,3% par des dossiers entourant des TPE (moins de 11 salariés).

Entre le premier trimestre 2020 et le dernier trimestre 2021, "la part de l’hébergement-restauration et plus largement celle de l’ensemble des services sont en diminution, passant respectivement 21% à 10% et de 61% à 44%", indique le médiateur. "Parallèlement, alors que la part du commerce reste assez stable, celles du bâtiment et de l’industrie, tout en demeurant minoritaires font plus que doubler".

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Sur les quatre derniers trimestres, les recours engagés dans le domaine du commerce ont représenté entre 20 et 23 % des dossiers, niveaux effectivement similaires à ceux de l'an passé. Le secteur de l'industrie a lui vu sa part atteindre entre 12 et 14 % sur les trois derniers trimestres, là où il n'en représentait que 6% au premier trimestre 2020. L'effet notamment des difficultés industrielles liées aux problèmes d'approvisionnement en matières premières.

Un problème qui vient notamment de pousser à faire évoluer le périmètres du Comité de Crise sur les Délais de Paiement, lancé en mars 2020 pour répondre aux donneurs d’ordres ayant alors suspendu les paiements de leurs fournisseurs. A l’heure où les délais se normalisent, le Comité va désormais se pencher sur les problèmes directement liés aux écueils d'approvisionnement.