« Une pépite ». C’est ainsi que Richard Alibert se plaît à décrire la marque dont il a pris les rênes l’été dernier. « Je viens du luxe et pour moi, 1.2.3 est doté d’énormes potentiels de développement ». Quelques mois après son arrivée, une nouvelle version d'1.2.3 commence déjà à voir le jour. « Ce n’est pas une révolution, on veut sortir la marque de son carcan trop classique et booster sa "désirabilité" », stipule le dirigeant.

Collection hiver 2008 1.2.3

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Un nouveau souffle qui commence par l’arrivée au sein d’une nouvelle équipe créative d’une dizaine de personnes chargées de la montée en gamme stylistique de la marque. Les collections gardent les « bases du succès » de la griffe, autrement dit « des coupes justes, des finitions soignées, des matières de qualité et des prix accessibles », et « accentuent leur féminité ». A cela, s’ajoutent « quelques touches de glamour ». Exit l’austérité, 1.2.3 mise sur une mode « plus proche des désirs des femmes », note l'un de ses représentants.

En 2009, Richard Alibert prévoit de mettre en place des collaborations avec des créateurs extérieurs. Une ligne spécifique en découlera, nous explique-t-il. Pas de nom dévoilé pour l’instant, mais l’idée n’est pas de choisir quelqu’un d’hyper-médiatisé : « Nous souhaitons aller vers un créateur reconnu pour son talent, qui va apporter son savoir-faire à la marque dont il aura saisi l’essence et la stratégie ».

Une attention toute particulière va être apportée aux accessoires, levier de croissance incontestable. Ces derniers représentent à l’heure actuelle une part très faible sur les 200 millions de chiffre d’affaires réalisés par la griffe, mais « il est envisageable que cette part soit de 20 % dans trois ans ».

Deuxième étape : les points de vente. Il serait effectivement dommage de ne pas offrir à ces nouvelles lignes un nouvel écrin. 1.2.3 s’y attèle justement. Des discussions sont en cours et dès le second semestre 2009, une architecture plus chaleureuse, plus chic, « sans intimidation », élaborée avec François Muracciole, habillera les boutiques de la marque. Le relooking du réseau se pressent déjà avec la boutique du 12 boulevard des Capucines, ouverte récemment dans le IXe arrondissement.

Composé à l’heure actuelle de trois cents magasins dont deux cents en France, le parc commercial de 1.2.3 s’élargira dans les années à venir hors de nos frontières. La marque détient la plupart de ses adresses étrangères en Allemagne et compte enrichir sa présence à l’international qui pourrait bien, d’ici à cinq ans, représenter 40 % du chiffre d’affaires. En terme de marchés, les trois grandes priorités de la marque, continue Richard Alibert, sont le Japon, la Russie et l’Espagne. D’ici à trois ans, une cinquantaine de points de vente devraient être inaugurés en master franchise au Pays du Soleil Levant. Un peu moins en Russie où le développement « sera tout de même conséquent », temporise Richard Alibert.