Dévoilée le 6 décembre dernier par Presse News, l’information est officiellement tombée. C’est jeudi 7 décembre lors d’un comité d'entreprise que la direction de Mondadori France a annoncé la suspension immédiate de la parution de 20 ans ainsi que de Max.

La direction n'a pas fourni plus de précisions, a précisé à l'AFP une source syndicale. Le sort de la vingtaine de salariés que comptent les deux titres doit être examiné lors des prochaines réunions du comité d’entreprise et un reclassement interne n’est pas à exclure.

Dans un e-mail adressé à ses salariés, Arnaud de Puyfontaine, le PDG du groupe, justifie cette décision par "une érosion régulière et croissante de la diffusion et par l'effondrement du marché publicitaire" des deux titres. "Ces facteurs structurels au marché de la presse féminine jeune et celui des masculins "lifetstyle" ne permettent pas d'envisager à court ou à moyen terme une amélioration de leur situation économique", explique-t-il.

"Les nouvelles formules, relances et offres publicitaires spécifiques mises en place depuis 3 ans n'ont pas permis d'enrayer les pertes significatives des deux titres (1,3 millions d'euros pour 20 Ans en mai 2006 et 1,4 millions d'euros pour Max en mai 2006", conclut-il.

Propriété de Silvio Berlusconi, Mondadori France avait déjà tenté de vendre les deux titres déficitaires depuis plusieurs années.

Nés en 1961 pour 20 ans et en 1989 pour Max, les deux titres cumulent en 2006 une perte d'environ 3 millions d'euros. Une contre-performance liée en partie au recul des investissements publicitaires dans le domaine de la presse écrite papier mais aussi à une chute notable de leur lectorat.