35 heures : Estrosi veut plus de souplesse pour l'industrie de la mode

PARIS, 25 jan 2010 (AFP) - Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a déclaré lundi 25 janvier devant la presse qu'il souhaitait plus de souplesse pour les entreprises de la mode en matière de temps de travail afin de ne pas les pénaliser par rapport à la concurrence internationale.

"Les 35 heures, on peut considérer que c'est formidable, mais à un mois des collections quand il peut y avoir un double ou un triple d'activité, se conformer à une réglementation sur le travail très stricte, c'est pénalisant" a dit le ministre.

M. Estrosi a indiqué qu'il allait œuvrer auprès du ministre du Travail Xavier Darcos "pour que nous puissions accorder quand il y a un métier qui a sa spécificité qu'il y ait une certaine souplesse dans le temps de travail annuel (...) que nous ne soyons pas dans une comptabilité de temps horaire trop restrictive et leur donner une marge de performance qui leur fait défaut".

Le ministre de l'Industrie a fait cette déclaration à l'issue d'un entretien avec la rédactrice en chef de l'édition américaine de Vogue Anna Wintour, qui n'assistait pas à la conférence de presse.

M. Estrosi a évoqué avec elle, a-t-il dit, les différentes initiatives pour soutenir la création et les façonniers en France, à l'image de ce qui se fait aux Etats-Unis.

Il a réaffirmé sa volonté de voir naître une "grande école de la création" en France mais aussi une "banque de la mode" pour aider les jeunes pousses.

La finalisation de ce dernier projet figurera dans les conclusions des états généraux de l'industrie. Il s'agira d'un pôle public qui rassemblera "différents guichets" (type Iseo, Caisse des dépôts et consignations mais aussi a-t-il souhaité des assurances), afin de faire du capital risque et faciliter pour les jeunes créateurs l'obtention de prêts auprès des banques.