PARIS, 23 juin 2009 (AFP) - 80 % des bijoux dérobés en décembre 2008 lors du braquage record (85 millions d'euros) à la joaillerie Harry Winston à Paris ont été retrouvés, a annoncé mardi à la presse la chef de la Brigade de répression du banditisme (BRB) Hélène Dupif.

Bijoux Harry Winston

Elle a précisé que 26 personnes se trouvaient en garde à vue au lendemain de l'interpellation des auteurs présumés de ce vol.

"C'est du grand banditisme, ce sont des personnes qui, pour la plupart, ont de très gros antécédents, qui sont suspectés d'avoir commis d'autres vols à main armée et qui prennent de plus en plus d'audace", a déclaré madame Dupif. "D'ailleurs, au fur et à mesure ils commettent des erreurs et ces erreurs on en profite".

La chef de la BRB a ajouté que le chef présumé de la bande, chez qui a été retrouvé "80 % du butin" d'Harry Winston "et de grosses sommes d'argent", agit comme "un chef de clan" s'entourant "de personnes en qui il a confiance".

Venue féliciter les policiers de la BRB, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a salué une "très belle opération" car "il y avait très peu de choses au départ". Pour elle, ce succès est dû "à la ténacité des enquêteurs, à leur sens de l'observation, à leur capacité d'investigations et à l'utilisation des technologies les plus modernes" qu'elle entend développer " comme la vidéoprotection mais également les moyens techniques et scientifiques, et notamment l'analyse ADN".

Elle a relevé que l'opération, menée sur commission rogatoire d'un juge de la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Paris, s'inscrit "dans toute une série de très grandes réussites qui ont aussi eu lieu depuis le début de l'année et qui ont permis d'élucider quatre gros cambriolages avec notamment des familles entières qui participaient à certaines opérations sur des grandes bijouteries et qui ont des développements internationaux".

"Ces réseaux de cambrioleurs, réseaux de grand banditisme doivent savoir que nous ne les lâcherons pas, que cela prenne quelques semaines ou quelques mois, mais qu'on arrive de plus en plus à les retrouver et que la coopération internationale nous permet d'aller les chercher où qu'ils soient", a prévenu madame Alliot-Marie.