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27 févr. 2020
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A Paris, la Fashion Week résiste à l'angoisse

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27 févr. 2020

La Fashion Week de Paris fait face aux craintes générées par l'épidémie du virus Covid 19. Et ceci malgré la suspension du cocktail de LVMH pour son concours de jeunes créateurs, le LVMH Prize, ce 27 février, qui a entraîné ce jeudi un moment de flottement dans la sphère luxe française. Les défilés de créateurs chinois avaient été annulés il y a quelques jours déjà et Boss avait bien annoncé en début de semaine renoncer à tenir à Paris une présentation de sa collection ayant défilé à Milan, mais l'ensemble des défilés et événements étaient jusque-là toujours inscrits dans les calendriers officiels et "Off".


Le défilé Kenzo, le 26 février 2020 - AFP - Anne-Christine Poujoulat


L'annonce de LVMH pour sa soirée de jeudi a créé un appel d'air, avec les annulations d'évènements de Net-a-Porter-Re/done, "Sustainable Future for Fashion"  à l'ambassade de Grande-Bretagne ce vendredi ou encore les présentations des marques Byredo ce vendredi également, de Rosie Assoulin ce dimanche et de Sandro en début de semaine prochaine.  Le designer Geoffrey B. Small a annoncé lui aussi qu'il annulait et repoussait son événement organisé avec L'Eclaireur ce vendredi. La maison étant basée en Vénétie, elle explique avoir pris cette décision par prudence et responsabilité. Mais, les annonces n'ont pas eu un effet boule de neige.

Et s'il a annulé le cocktail, le LVMH Prize a maintenu les rencontres entre la vingtaine de créateurs candidats venus du monde entier et les membres de son jury, Jonathan Anderson, directeur artistique de Loewe, Delphine Arnault, qui est à la baguette sur cet évènement, ou encore la top Gigi Hadid ont tous participé aux présentations.

Le directeur général de l'une des principales marques du groupe de luxe de rappeler à cette occasion l'importance de la tenue des défilés pour le secteur et la nécessité d'afficher une image responsable et optimiste dans cette période.

"Depuis le début de la Fashion Week nous n'avons pas d'annulation de shows, confirme-t-on d'ailleurs au sein de la Fédération de la Haute Couture et de la mode. Et le showroom Sphere continue bien sûr au Palais de Tokyo. Nous n'avons aucun changement au calendrier officiel".

Alors que les salons professionnels sont contraints à l'annulation en Italie mais aussi en Suisse, avec l'annonce de la non-tenue du salon horloger de Genève, pour l'heure, ce 27 février il n'est en effet aucunement question d'annuler des évènements à Paris.

Les acteurs du secteur espèrent en effet éviter de vivre la même ambiance qui a frappé la Fashion Week de Milan et le nord de l'Italie une semaine plus tôt. La France, qui a enregistré un décès mercredi lié au virus Covid 19, distille un message apaisé. "Il y a évidemment, nous le percevons bien (…) une inquiétude en France, a expliqué le Premier Ministre Edouard Philippe ce jeudi, nous voulons répondre à cette inquiétude en utilisant la mobilisation de tous, le calme et la raison. Il y a lieu ni d’avoir peur, ni d’être négligents".

Une consigne que s'évertuent à appliquer les professionnels du luxe et de la mode réunis actuellement dans la capitale pour la Fashion Week. Si les visiteurs asiatiques et nombre d'Italiens manquent à l'appel et que chacun garde un œil sur les évolutions de l'épidémie de coronavirus, les défilés se déroulent quasi-normalement.

Dans certains cas, les bises et poignées de main ont été délaissées au profit de saluts polis réalisés à distance respectable. A l’entrée du show de Paco Rabanne étaient distribués, jeudi, du gel désinfectant et des masques. Mais cet accessoire ne semble pas avoir séduit la fashion sphère. Malgré les consignes données aux voyageurs en provenance d'Asie et de Milan, les personnes masquées se comptent sur les doigts de la main dans les défilés.

 

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