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28 juin 2021
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A Paris, les nouvelles marques pour homme repérées sur Sphère et Tranoï

Publié le
28 juin 2021

A l’occasion du showroom Sphère, le showroom de la Paris Fashion Week organisé du 23 au 27 juin 2021 au Palais de Tokyo, couplé à la présentation Tranoï, de nouvelles griffes masculines ont fait sensation cette saison.


Valette Studio - DR


En parallèle des griffes déjà bien lancées - à l’instar de Boramy Viguier, Uniforme et Louis Gabriel Nouchi -, le nom de Pierre-François Valette devrait continuer à faire parler de lui les saisons prochaines avec sa griffe Valette Studio. Ouvrant le showroom Sphère autour d’une vidéo faisant défiler ses modèles sur des étendues de sable chaud, et d’une mise en scène live franchement dépaysante, le jeune créateur formé au droit puis reconverti à l’Ecole de la Chambre syndicale de la couture parisienne, passé par le Studio d’Isabel Marant avant d’être enrôlé au programme de formation de la maison Saint Laurent, a dévoilé un homme à l’allure "baroudeur et romantique".
 
"Un vestiaire très inspiré par l’esprit tailleur", explique le jeune créateur, "celui avec lequel j’ai grandi, avec lequel j’ai été formé, marqué par des voiles de coton aux rayures faites maison, des pantalons de tailleur oversize aux ponchos parachute entoilés en passant par la saharienne et sa doublure en coton, des shorts et combinaisons en laine infroissable... En m’entourant de vrais talents, dont Roberto Piu (styliste qui collabore notamment au Vogue Hommes, ndlr), je rêve d'imposer une nouvelle vision du tailoring, unisexe et cool."


La collection printemps-été 2022 signée Mansour Martin - DR


Autre jeune maison qui a marqué les esprits: Mansour Martin. Un label de mode masculine lancé en 2019 et dont le nom fait écho à son duo de designers belges, Mansour Badjoko, ancien élève de La Cambre à Bruxelles et de l’IFM, et Martin Liesnard, formé, lui, au Fashion and Design Management à Paris, qui présentait à Sphère sa 5ème collection.
 
Au programme: un style non genré, écoresponsable, sexy et engagé, inspiré pour l’été prochain par la piscine, "un thème et un lieu où nous sommes tous égaux", précisent les créateurs. Ce thème est diffusé dans leur collection à travers vestes et shorts en satin bleu piscine ou marine rappelant les uniformes des équipes de natation, à travers de superbes broderies sur vestes réalisées par l’atelier Ibaba au Rwanda inventant un club de natation imaginaire ou quelques coupe-vent waterproof recyclés et parfaitement taillés. Une collection qui brille, à l’image de leur collaboration avec l’artiste 3D Inès Alpha autour d’une ligne en lycra à l’esprit aquatique et fantastique. 


Egonlab et son esprit médiéval - DR


Remarqué saison après saison, le label Egonlab, composé de Florentin Glémarec et Kévin Nompeix, et déjà vendu dans une quinzaine de points de vente dans le monde, des Galeries Lafayette à la Samaritaine en passant par Louisa Via Roma, a montré une collection baptisée "Dynasty" combinant esprit médiéval et streetwear. Un thème qui pourrait convaincre les jurés de l’Andam de lui accorder le prix Pierre Bergé pour lequel le duo concourt cette année. 
 
Séduisante, la collection Egonlab reprend sur des chemises et des vestes le symbole de l’ourobouros, représentant l’éternel recommencement, décline sur une chemise des dessins et images de châteaux et de chats mystiques, dévoile des extraits de tapisseries anciennes sur un exemplaire de trench, de larges cols en dentelles et va jusqu’à reproduire sur un haut en mesh les paroles du titre Désenchanté de Mylène Farmer, en police gothique.

Dans une autre veine, Egonlab poursuit sa collaboration avec la marque Sergio Tacchini autour d’une série de blousons sportswear teintés d’esprit 80 et 90, et dévoile pour la première fois une robe en tartan vert sapin avec corset, qui devrait inaugurer le lancement prochain d’une ligne de sur-mesure. 


8IGB, le label street et décalé de Ruben Bissoli - DR


Plus haut dans les étages, le salon Tranoï s’est invité pour la première fois au Palais de Tokyo, proposant pendant trois jours une sélection très hétéroclite de 22 marques (homme et pré-collections femme) ciblant la jeune création. Au rendez-vous: des marques masculines, quelques noms promis à émerger, à l'image de la griffe Gunther et de sa créatrice Naomi Gunther, du vestiaire progressif signé Steven Passaro ou du dressing street aux inspirations vintage signé Mouty.
 
Parmi les labels les plus étonnants du salon, mention spéciale à celui intitulé 8IGB lancé par Ruben Bissoli, créateur italien installé à Paris, formé chez Balenciaga, et dont le nom du label fait référence à l’adresse postale du créateur, sorte d’immeuble occupé aujourd’hui par toute une communauté créative. 
 
Fortement inspirée par le vintage, la marque, qui s’est révélée grâce à ses imprimés et broderies détournant logos et publicités de marques, propose pour le printemps-été 2022 une collection inspirée par l’enfance et  trois références majeures: Tom Sawyer, Fifi Brindacier et la nouvelle d’épouvante signée Stephen King Children of the Corn (Les enfants du maïs). Un univers détonant aux silhouettes déstructurées, laissant la place aux sweats très graphiques, aux salopettes détachables, aux chemises à rayures oversize et lacées, et autres ensembles imprimés. 


Les vases mode du créateur Vincent Schoepfer - DR


Coup de coeur final enfin pour Vincent Schoepfer, ancien styliste à la tête de son propre label il y a quinze ans, passé à la direction artistique de la marque Brooklyn We Go Hard et de la marque Patrons, et aujourd’hui converti à l’art de la céramique. A travers ses vases sculptures, l'artiste rend hommage aux grandes figures de la mode, à l’instar de Sonia Rykiel ou des grandes maisons telles que Gucci, Dior ou Boucheron, toutes déclinées en grès émaillé ou en terre et mises en fleurs par Thierry Féret. 
 
 
 
 
 

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