ROME, 21 jan 2008 (AFP) - Le couturier italien Valentino, qui présente son ultime défilé mercredi 16 janvier à Paris après quarante-cinq ans de carrière, a confié lundi 21 janvier à la presse italienne que son "plus grand regret" était de n'avoir pas formé d'héritier pour reprendre sa maison de couture.

M. Valentino en févier 2007 à Paris - Photo : Francois Guillot/AFP

"Mon plus grand regret ? De n'avoir pas eu le temps, mais aussi l'envie, de former un jeune prêt à prendre ma place. Si je ne l'ai pas fait, c'est parce que j'aime tout concentrer: l'idée de passer la main ne m'a jamais enthousiasmé", a-t-il confié au Corriere della Sera.

"Cela me manquera de ne plus pouvoir dessiner, mais certainement pas ce monde (de la mode). La mode, je le répète, s'est gâtée. Tout le monde fait les mêmes choses. Il manque le défi, la créativité et la gaîté. A présent, c'est juste une histoire de chiffres", a déclaré le couturier, soixante-quinze ans, dans une autre interview à La Stampa.

Ses rêves pour la retraite ? Outre le jardinage et la culture des roses, l'agrandissement de sa tribu canine (il possède déjà cinq chiens carlins) ou le ski en Suisse, Valentino indique avoir très envie de "dessiner des costumes pour l'opéra".

Alors que les top-modèles Eva Herzigova, Claudia Schiffer et Karen Mulder sont annoncées à son ultime défilé mercredi au Musée Rodin à Paris, manque à l'appel Carla Bruni, autre grande mannequin vedette du couturier.

"J'ai cherché à l'avoir mais elle est trop occupée en ce moment. C'est une femme magnifique, une femme adéquate pour l'Elysée, elle a toutes les qualités d'une first lady", a affirmé Valentino à La Stampa.

Le couturier a indiqué que le musée parisien du Louvre lui avait demandé de préparer une rétrospective de sa carrière avec deux cents de ses créations, qui sera inaugurée le 18 juin, et qu'au mois de mai, au festival de Cannes (sud de la France) serait présenté un film biographique intitulé "Valentino, le dernier empereur", réalisé par Matt Tyrnauer.