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25 sept. 2022
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A Milan, Filippo Grazioli débute chez Missoni, Rhuigi Villaseñor chez Bally

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25 sept. 2022

Une brochette de jeunes designers donne un nouveau souffle à la Fashion Week de Milan. En particulier cinq nouveaux directeurs créatifs tout juste nommés au sein d'historiques maisons. De Salvatore Ferragamo à Etro et Benetton, plusieurs grands débuts étaient fiévreusement attendus sur les podiums ce week-end. A l’instar notamment de Missoni et Bally. Filippo Grazioli a apporté une touche de fraîcheur à la première, tandis que Rhuigi Villaseñor a projeté la deuxième vers le futur dans un esprit sexy sophistiqué.
 

Un look de Filippo Grazioli pour l'été prochain - Missoni


Missoni prend un coup de jeune avec Filippo Grazioli, qui a rejoint la maison en toute discrétion l’an dernier après 18 ans passés à Paris auprès de Martin Margiela, Hermès et Givenchy. Pour son premier défilé, organisé dans le lumineux hall de l’Université Bocconi sur un podium miroir reflétant de graciles silhouettes, le styliste privilégie une approche soft, reprenant les codes du label en les faisant évoluer avec délicatesse. Résultat: une collection pimpante très estivale et colorée.
 
Le show s’ouvre sur une série de tenues en noir et blanc, grand classique de la maison, reprenant la technique emblème de Missoni de la maille flammée. Les robes et ensembles en maille se succèdent dans un mix and match de rayures et zébrures. Les striures s’entrechoquent composant des tableaux au graphisme abstrait. Les célèbres motifs zigzag de ma griffe italienne sont eux-aussi revisités dans des formats maxi ou dans une explosion kaléidoscopique.

Une manière pour le créateur de poser les bases, telle une toile vierge sur laquelle il va introduire progressivement les couleurs primaires : cyan, magenta et jaune. Les trois teintes choisies pour décliner tour à tour chaque nouveau look. Le cardigan ou le tricot body assortis de leur jupette-pagne, la robe moulante à motifs géométriques, la version drapée ou encore celle dégoulinante jusqu’aux pieds, fendue sur le côté. Filippo Grazioli joue aussi sur les transparences et les brillances avec des robes tricots impalpables à l’aspect de seconde peau.

Ambiance urbaine et industrielle chez Bally


 
Pour son premier show chez Bally, Rhuigi Villaseñor a opté quant à lui pour un décor plus sombre, urbain et industriel avec parois en tôle rouillée et réverbères à la lumière étouffée par le brouillard. Il a dévoilé samedi la nouvelle image de la vénérable maison suisse connue pour ses souliers, qui n’avait plus défilé depuis 21 ans.
 

La femme sexy chic de Rhuigi Villaseñor pour le label suisse - Bally


Le designer californien d’origine philippine, qui a fondé en 2015 la marque de streetwear haut de gamme Rhude défilant à Paris, s’essayait pour la première fois en profondeur au prêt-à-porter féminin. Résultat: une femme sophistiquée et sexy, qui aime se faire remarquer dans ses robes fourreaux ultramoulantes fendues de tous les côtés, portées si possible avec des bas résilles strassées, ses très classes costumes pyjama en soie, ses tenues de cavalière en botte de python ou dans des mises un peu plus osées encore comme cette veste quatre poches or métallisé portée avec une simple paire de bottes assorties ou cette sinueuse robe du soir noire s’ouvrant en hublot sur les fesses juste protégées d’un tanga.
 
La collection met en avant bien sûr les pièces en cuir, des tops-pantalons ajourés aux robes chemises en daim en passant par les maxi manteaux en dentelle de cuir. Le jeune designer introduit pour la première fois chez Bally le beachwear avec des maillots une pièce très échancrés, ainsi que les bijoux avec notamment des bracelets dorés se portant par trois pour une touche clinquante.
 
Rhuigi Villaseñor greffe à l’héritage maison une bonne dose de coolness glamour californienne. Equation que l’on retrouve aussi chez l’homme, qui passe aisément du costume blazer croisé au jean-veste en peau de reptile, pourvu qu’il soit chaussé de ses très chics pantoufles avec, en guise de manteau, un élégant peignoir à blason Bally.
 
Seul bémol, les sandales à talons vertigineux instables obligeant les mannequins à d’étranges contorsions dans leur démarche, que l’on devine douloureuse. Cela fait un peu désordre pour une maison qui affiche 171 ans de savoir-faire dans la chaussure et le monde du luxe.

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