Abercrombie & Fitch ne sera pas racheté

Mis en vente par ses propriétaires en mai, le groupe Abercrombie & Fitch ne changera pas de mains. La firme américaine l’a annoncé ce 10 juillet dans un communiqué.

Le Wall Street Journal avait révélé qu’American Eagle Outfitters, en tandem avec le fonds Cerberus Capital Management, avait été tenté de déposer une offre. Mais cela n’a donc pas abouti, même si la banque d'investissement Perella Weinberg Partners avait été mandatée dans cette optique.

Le président du groupe, Arthur Martinez, a justifié ce revirement de situation : « Après examen complet de tous les facteurs, et avec l’aide de notre conseiller financier, le conseil d’administration d’A&F a décidé que le meilleur chemin afin d’améliorer la valeur pour nos actionnaires est d’exécuter rigoureusement notre business plan. (...) Nous nous sommes engagés à prendre des mesures solides et agressives ». A la Bourse de New York, le titre de la société dévissait en matinée de plus de 18 % suite à cette annonce.

Le groupe opérant 900 magasins est à la peine depuis plusieurs années : il a enchaîné 17 trimestres affichant des ventes en baisse. Sur l’année 2016-17, celles-ci ont fléchi de 5 %, pour s’établir à 3,327 milliards de dollars (3,166 milliards d'euros). L’enseigne Abercrombie – débarquée à Paris en 2011 - s’avère la plus en difficulté puisqu’elle accuse une baisse de 11 % de ses ventes, tandis qu’Hollister, dont le concept a été remanié, est parvenu à rester stable.

Depuis plusieurs saisons, Abercrombie & Fitch souffre d’une concurrence accrue, venant d’une part des géants de la fast fashion comme H&M et Zara, et de la place prépondérante prise par les acteurs du e-commerce d'autre part. En 2016, 54 fermetures de magasins sont intervenues, surtout aux Etats-Unis, tandis qu’une vingtaine de nouvelles adresses ont été inaugurées, dont six outlets.

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