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Accord de fin de conflit à La Redoute après un mois de débrayages

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29 avr. 2008

LILLE, 29 avr 2008 (AFP) - La direction de La Redoute (groupe PPR) et les syndicats CFDT, CFTC et Sud ont signé mardi 29 avril un "accord majoritaire de fin de conflit", après quasiment un mois de débrayages pour réclamer notamment des hausses de salaires, a annoncé la direction dans un communiqué.


Des salariés de La Redoute bloquent l'entrêpot principal de la société sur le site de la Martinoire à Wattrelos le 25 avril 2008 - Photo : Philippe Huguen/AFP

L'accord prévoit notamment "une augmentation moyenne de la rémunération des agents opérationnels de 45 euros (nets) et l'embauche de 50 intérimaires sur le site de la Martinoire" à Wattrelos (Nord), a-t-elle précisé.

Les syndicats CGT, FO et UPAR n'ont pas signé l'accord.

L'intersyndicale, qui a lancé le mouvement social le 1er avril, réclamait 150 euros d'augmentation de salaire, l'embauche de 300 intérimaires et le paiement des jours de grève.

La CGT, principal syndicat, "suit l'avis de l'assemblée générale où étaient présents ce matin plus de 400 salariés. Ils ont voté unanimement contre les propositions (de la direction, ndlr) et pour la reconduction du mouvement", a déclaré à l'AFP Fabrice Peeters, représentant CGT au comité d'entreprise.

"L'accord est largement insuffisant surtout pour les plus bas salaires, qui se feront rattraper par l'augmentation du Smic début mai et l'augmentation programmée en juillet. On leur donne avec deux mois d'avance ce qu'ils auraient eu sans faire grève", a-t-il estimé.

"On verra (mercredi) matin, lors de la prochaine assemblée générale, si les salariés décident de poursuivre le mouvement", a ajouté M. Peeters.

Total depuis jeudi, le blocage des accès au site de la Martinoire, qui assure la quasi totalité des envois de colis, a été levé mardi conformément à la décision du tribunal de Lille.

La direction avait assigné vingt-huit salariés pour entrave. Le juge des référés a menacé les salariés d'une amende de 150 euros par jour en cas de non-exécution de la décision.

Délégué Sud, Grégory Caron a affirmé à l'AFP que son syndicat avait signé "parce qu'une majorité de salariés nous l'a demandé".

"On est dans un contexte de judiciarisation du conflit", avec la menace d'amendes en cas de blocage. "On a considéré que sans piquet de grève, on est moins forts et qu'il y aurait eu une fin rapide du conflit", a-t-il souligné.

"Les propositions qui nous ont été faites sont insatisfaisantes, mais après quatre semaines de conflit, il faut savoir prendre ses responsabilités, savoir trouver une solution qui permette de limiter la casse", a estimé M. Caron.

Un médiateur avait été nommé lundi après-midi pour trouver une issue au conflit et les négociations avaient repris dans la soirée.

La Redoute appartient à Redcats, la société de vente à distance de PPR (Fnac, Conforama, Gucci..), et emploie environ 5 000 personnes.

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