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Annonce de 2.500 emplois à Lacq : Toray n' a encore rien décidé

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15 déc. 2011

BORDEAUX, 15 déc 2011 (AFP) - L'annonce par le Figaro de la création de 2.500 emplois sur le site de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) par le groupe chimique japonais Toray Industries a été démentie jeudi par des élus PS d'Aquitaine dénonçant "une manipulation orchestrée par l'Élysée".

Toray Industries
L'usine de Toray à Saint-Maurice de Beynost, dans l'Ain. Photo Toray


Le président du conseil régional, Alain Rousset, a dit sur son blog que "ce projet est bien une réalité mais (qu') est question de 130 millions d'euros d'investissement et de la création de 80 à 100 emplois directs" seulement. Nicolas Sarkozy "n'y est strictement pour rien", affirme-t-il.

"Que signifie dans le journal officiel de l'UMP une telle annonce à un moment où le débat sur la 'désindustrialisation - réindustrialisation' s'empare de la campagne présidentielle"?, s'interroge-t-il.

Il évoque "la récupération faite par Nicolas Sarkozy des quelques emplois relocalisés en France", alors que nous perdons 80.000 emplois industriels par an depuis 10 ans !"

"On ne remplace pas l'absence de stratégie industrielle par des comportements compulsifs et une mise en scène opportuniste", écrit Alain Rousset. Il appelle à "renouer avec une véritable passion pour l'outil industriel et la créativité, l'innovation" et suggère que l'État "relance les grandes aventures technologiques (...) et arrête de baisser la garde sur le spatial (...) ou la santé".

De son côté le président de la communauté de communes de Lacq, David Habib, député-maire de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) a dénoncé "une manipulation orchestrée par l'Élysée".

"Depuis des années nous travaillons en bonne intelligence avec l'ensemble des partenaires industriels, administratifs, politiques, et syndicaux à un projet d'investissement majeur sur le bassin de Lacq", a affirmé David Habib dans un communiqué reçu à l'AFP.

Il considère que "toute information hâtive et non confirmée par le groupe Toray pourrait avoir comme conséquence d'affaiblir notre capacité à accueillir l'investissement envisagé", et estime que "Nicolas Sarkozy joue avec l'emploi après avoir cassé l'outil industriel national".

Toray a dit jeudi n'avoir encore rien décidé, la France étant en concurrence sur ce dossier avec la Corée du sud et le Japon.

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