NEW YORK, 27 juin 2006 (AFP) - La top-modèle Naomi Campbell, convoquée devant la justice pour agression sur une de ses employées, a fait mardi une apparition éclair mais spectaculaire au tribunal de Manhattan à New York, provoquant une intense mêlée médiatique.

Arrivée de Naomi Campbell au tribunal, le 27 juin 2006 à New York - Photo : Bryan Bedder/AFP

Son affaire a été reportée au 27 septembre, permettant de possibles négociations avec le ministère public. Si le cas devait cependant aller jusqu'au procès, le célèbre mannequin britannique pourrait écoper de sept ans de prison, pour avoir blessé sa femme de ménage à la tête avec un téléphone portable.

Au milieu d'une foule de journalistes survoltés, elle a fait mardi son entrée au tribunal les yeux couverts par de larges lunettes de soleil, vêtue d'une simple robe noire à col montant et chaussée de hauts talons.

Dans le prétoire, elle s'est levée quand la juge Evelyn LaPorte a cité son cas, et a gardé le silence tout le temps, laissant son avocat David Breitbart s'exprimer. Cinq minutes plus tard, elle quittait les lieux.

Naomi Campbell, 35 ans, avait été arrêtée en mars à son domicile de Park Avenue et avait dû passer plusieurs heures au commissariat, après que son employée de maison, Ana Scolavino, 42 ans, eût raconté à la police depuis son lit d'hôpital avoir été blessée par le mannequin. La blessure avait nécessité quatre points de suture.

Selon la victime, Naomi Campbell était entrée en furie, ne parvenant pas à mettre la main sur un de ses jeans et accusant son employée de l'avoir pris.

Le mannequin rejette ces accusations et nie toute violence.

Mais elle ne semble pas au bout de ses peines, une autre de ses employés, Gaby Gibson, ayant à son tour porté plainte contre elle lundi à New York, l'accusant notamment d'agression.

Mardi la top-modèle, venue avec son avocat, une assistante et un garde du corps, a eu du mal à quitter le tribunal, encerclée par une nuée de photographes et cameramen.

"Mme Campbell a reçu l'ordre de ne pas parler aux médias", répétait en vain son avocat pour tenter de calmer la presse.

Connue pour son tempérament volcanique, Naomi Campbell n'en est pas à son premier éclat.

En 2000, elle avait plaidé coupable devant un tribunal canadien d'avoir agressé son assistante Georgina Galanis. Un accord entre ses avocats et le ministère public avait permis de lever les charges.

Dans le passé le mannequin a même dû intégrer une clinique de l'Arizona pour tenter de régler ses problèmes de contrôle et modérer ses accès de colère.

"La colère est la manifestation d'un problème plus profond, et pour moi il est basé sur l'insécurité, l'estime de soi, la solitude", a-t-elle un jour expliqué à la journaliste de télévision américaine Barbara Walters. "J'ai pris conscience que j'allais perdre les gens qui m'aimaient vraiment si je ne trouvais pas ce qui me faisait faire de telles choses".

Naomi Campbell a été au zénith de sa gloire dans les années 90, au sommet du règne de la génération des Linda Evangelista, Christy Turlington et autres Claudia Schiffer.==