Appel à un débrayage le 13 mars à l'usine Chanel de Pantin

PARIS, 6 mars 2007 (AFP) - La CGT de l'usine Chanel de Pantin (Seine-Saint-Denis), spécialisée dans les cosmétiques, a appelé mardi 6 mars les salariés à débrayer le 13 mars pour protester contre un plan de la direction qui se traduira, selon elle, par la suppression de 130 postes sur le site.

L'usine de Pantin emploie 281 personnes et "le solde de l'emploi sera positif" à l'issue des transferts d'activité vers d'autres sites prévus par le "Plan Horizon 2009", a affirmé à l'AFP une porte-parole de la direction.

Selon la CGT, Chanel Parfums Beauté "délocalise sa dernière production, les rouges à lèvres, vers ses sites de l'Oise (Chamant, Compiègne, Le Meux)" et "profite de l'occasion pour supprimer 33 postes et en délocaliser 103". "C'est 130 postes en moins sur Pantin, soit 50 % de l'effectif", ajoute le syndicat.

La direction affirme au contraire que le plan se traduira "par une augmentation de l'emploi permanent à l'horizon deux ans sur les sites français".

Elle explique que le site de Pantin, qui a 115 ans et comporte des étages, "ne pourra pas satisfaire aux futures normes réglementaires et de production du marché des cosmétiques", et fait état de sa volonté de créer des sites "spécialisés par activité".

Cette spécialisation "implique le transfert de 103 postes de Pantin vers le site voisin de Chamant (Oise), la suppression de 34 postes et la création de 53 postes. Donc le solde de l'emploi sera positif", affirme-t-elle.

La direction précise qu'elle propose "un plan de départs volontaires à la retraite anticipée pour les salariés, entièrement financé par l'entreprise et dans les meilleures conditions possibles".

Selon la CGT, "les raisons économiques" du plan "restent à ce jour injustifiées" et "les mesures d'accompagnement et de préretraites sont dignes d'une PME de 50 salariés en difficulté financière".