2011, année du renouveau pour April 77 ? 2010 a été cauchemardesque: "fin de mission" de Bernard Didier, ancien de chez Levi's, un temps nommé directeur général, et surtout placement en redressement judiciaire de Maceo, sa société mère, le 29 mars, puis licenciements économiques (11 départs sur 15 au siège parisien). La prochaine échéance est la présentation du plan de continuation au tribunal de commerce de Paris en mars prochain.

"Nous avons bon espoir que le plan que nous préparons soit validé, financièrement, on est bons ! affirme Brice Partouche, le fondateur de la marque. Nous avons bien redémarré, le rapatriement de la logistique à Grenoble s’est bien déroulé, à partir de là nous n’avons plus eu de problèmes de livraison ni de réassort. Nous allons présenter l’hiver au salon Capsule à Paris et Pure à Londres dans quelques semaines, donc le timing est recadré !"
Assainir en revenant aux fondamentaux historiques après avoir peut-être voulu grandir trop vite, c’est le choix qui a été fait: pas de rachat, une gestion familiale - "faire appel à l’extérieur a été une erreur", regrette Brice Partouche, un partage entre Paris et l’Isère et une collection recentrée totalement sur le denim.

La nouvelle boutique online d'April 77 a ouvert ses portes en décembre.

Quelques nouvelles perspectives ont toutefois été ouvertes, avec le développement de coupes purement féminines pour encourager ce segment, mais aussi l’ouverture d’un Web-store opérationnel depuis décembre.

Pour les points de vente physiques, s’il faut noter que la boutique parisienne du haut-marais a été sauvée, les difficultés qui ont affecté la collection printemps-été 2010 n’ont pas été sans conséquences. Ce à quoi il faut ajouter l’abandon des marchés américains et allemands. Résultat: "Nous avions près de 450 points de vente, un peu plus de 200 désormais", précise le fondateur. Si April 77 est toujours distribué sur les réseaux anglais, asiatique, australien, scandinave et italien, la priorité des priorités est la reconquête du marché français.