Les grands magasins allemands Karstadt, propriété du groupe Arcandor en dépôt de bilan, ont les moyens financiers pour gérer leurs activités courantes, a indiqué jeudi 18 juin l'administrateur judiciaire Klaus-Hubert Görg, tandis que la situation de Quelle est plus sombre.

Manifestation d'employés de Karstadt et de Kaufhof à Munich (Allemagne), le 10 juin 2009 Photo : AFP

"Nous n'avons pas besoin pour Karstadt d'un crédit" spécifique réservé aux entreprises en situation de dépôt de bilan pour leur permettre de financer leurs affaires courantes, a précisé M. Görg lors d'une conférence de presse à Essen (ouest).

Arcandor, qui s'est vu refuser un prêt et une garantie publique par l'État allemand, avait envisagé avoir recours à ce type de crédit.

"Pour juin, nous faisons mieux que l'an dernier et que prévu au niveau du chiffre d'affaires", a poursuivi M. Görg. "Les clients votent avec les pieds", a-t-il ajouté, alors que l'annonce du dépôt de bilan d'Arcandor et de ses grands magasins, qui existent depuis 1881, a provoqué un mouvement de sympathie en Allemagne.

Concernant les activités de vente par correspondance de Quelle, il s'est montré moins optimiste. Son objectif est de "stabiliser et de poursuivre les activités commerciales" aussi vite que possible. "La bonne volonté de tous les participants est là, mais doit être transformé rapidement à présent en décision si nous voulons maintenir les chances d'assainissement de Quelle", a-t-il poursuivi.

L'administrateur judiciaire va examiner la situation de la maison mère, Arcandor, avant de voir "si et dans quelle mesure nous avons besoin d'une contribution des actionnaires", a-t-il encore fait savoir. Les prochaines semaines seront consacrées à l'élaboration d'un plan de sauvetage et d'ici là, "des ventes éclairs ne sont pas d'actualité, que ce soit à Metro ou à d'autres", a-t-il expliqué.

Plusieurs groupes allemands -ceux de distribution Metro et Rewe et celui de vente par correspondance Otto- ont déjà fait part de leur intérêt pour certaines activités d'Arcandor.

M. Görg doit encore se faire une idée de la situation chez le voyagiste Thomas Cook, qui n'est pas touché par le dépôt de bilan.