Par
AFP
Publié le
16 déc. 2008
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Arena en appel contre sa condamnation à indemniser ses ouvrières licenciées

Par
AFP
Publié le
16 déc. 2008

BORDEAUX, 16 déc 2008 (AFP) - L'entreprise Arena a contesté mardi devant la Cour d'appel de Bordeaux sa condamnation à verser 4,8 millions d'euros de dommages-intérêts à une centaine d'ex-salariés du site de Libourne (Gironde) fermé après la délocalisation de sa fabrication en Chine.


Arena campagne publicitaire automne-hiver 2008/2009

La chambre sociale de la cour d'appel de Bordeaux a mis sa décision en délibéré au 24 février.

En septembre, le conseil des Prud'hommes de Libourne avait condamné le fabriquant de maillots de bain à verser environ 50 000 euros à chacune des ouvrières, pour "licenciement économique abusif".

La nouvelle direction d'Arena avait décidé de sous-traiter l'ensemble de sa fabrication en Asie, après avoir fermé en mars 2007 l'usine libournaise.

En première instance, le juge départiteur avait considéré l'absence "de motif économique réel et sérieux" pour motiver le licenciement des 169 salariées.

L'avocat de la direction, Me François Farmine, a tenté de convaincre les juges d'appel de "l'effort considérable" de la société Arena pour le plan de sauvegarde de l'emploi, indiquant que la marque n'avait d'autre choix que de fermer son site français, seule "solution pour augmenter les marges".

Avec force graphiques, tableaux et argumentaire, projetés sur grand écran, Me Farmine, puis le directeur général délégué d'Arena France, Nicolas Préault, ont présenté le travail de reclassement. Selon eux, "151 personnes sur 169 salariés ont une solution identifiée" soit 94 % de l'effectif.

"Solutions identifiées, ça ne veux rien dire", a rétorqué l'un des avocats des salariés, Me François Ruffié, indiquant qu'une quarantaine d'employées seulement avaient retrouvé du travail, subissant en outre une perte de salaire comprise "entre 150 et 600 euros".

L'avocat libournais a qualifié la fermeture de "catastrophe sociale" dans un "bassin d'emploi sinistré".

De son côté,l'avocat parisien des salariés, Me Philippe Lejard s'est attaché à démontrer que la fermeture du site français du sponsor de Laure Manaudou était prévue "dès l'acquisition".

Evoquant le rachat d'Arena, en mars 2006, par le fonds d'investissement italien BS Private Equity, l'avocat parisien a déclaré, "on a fait payer l'acquisition de l'entreprise par les salariés".

Me Lejard a vigoureusement contesté les "difficultés financières" d'Arena affirmant que le plan social avait été amortie en "six mois".

Les salariés demandent aujourd'hui près de 8 millions d'euros d'indemnisation à la marque.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.