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23 déc. 2013
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Au-delà du Cuir a trouvé son adresse parisienne

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23 déc. 2013

Le dispositif d’accompagnement des jeunes créateurs et entrepreneurs du cuir inaugurera en février une boutique dédiée à ses protégés. Au-delà du Cuir a choisi une ex-galerie d’art située rue Quincampoix, que FashionMag.com a pu visiter en avant-première.

La future adresse d'Au-delà du Cuir avant travaux - Photo : MG/Fmag


Avec une large vitrine sur une rue bien connue des créatifs parisiens, cet emplacement du 76 rue Quincampoix offre 170 m² sur deux niveaux. ADC garde pour l’heure le secret sur l’apparence que présentera à terme l’espace, qui connaîtra une phase de transformation dans les premières semaines de 2014.

L’objectif est simple: faire de ce lieu un écrin et un point de rendez-vous pour les jeunes créateurs accompagnés par ADC, ainsi que pour les artisans détenteurs de savoir-faire à sauvegarder, identifiés par l’organisme. La boutique ouvrira sur rendez-vous dans un cadre uniquement BtoB, et proposera un "espace magique" accueillant les créations cuir de stylistes renommés.

La quête d’une adresse parisienne avait été officialisée en janvier dernier. Elle aura été aussi complexe que prévue pour cette adresse destinée à être une boutique test pour les 21 protégés d’ADC. Mais pas seulement. "Il y a une qualité d’échange entre eux qui est phénoménale" explique Perrine Houdoux-Stoclet, directrice de l’organisme. "Il faut donc que cet endroit soit leur maison, qu’ils se l’approprient. Et qu’ils en fassent un lieu incontournable de visite, car c’est ici que ça va se passer. Nous sommes situés dans le cœur bouillonnant des fashion weeks, dans un quartier jeune à proximité de Beaubourg, et donnant sur rue sans pour autant être une voie de passage".

ADC a pour objectif ambitieux de soutenir aussi bien la nouvelle génération de créatifs du cuir. Des valeurs de transmission qui passent notamment par le financement, à hauteur de 3 500 euros par collection, du prototypage des stylistes retenus, et par la prise en charge des aspects communication et juridique, ou encore la présence individuelle sur les salons.

L’organisme couvre en outre tout ou partie des emprunts bancaires de ses élèves, qui reçoivent au cours de l’année formation et apprentissage. Et ADC s’assure en outre que les fournisseurs soient payés au prix réel, afin que les pièces soient produites au même niveau de priorité qu’un commanditaire plus important.

Un autre objectif d’ADC est de recenser et soutenir les artisans du secteur. Des professionnels pas toujours faciles à identifier. "C’est très compliqué, car ils sont souvent au fin fond de la province. Heureusement, nous sommes adossés à une fédération capable d’aller les repérer" explique Jean-Pierre Renaudin, président d’ADC et de la Fédération Française de la Chaussure. "Il faut ensuite identifier leur savoir-faire. Dans la chaussure notamment, la palette de compétences est particulièrement large. Puis il faut en faire le diagnostic, afin d’éviter les difficultés. Aujourd’hui, nous avons une trentaine d’entreprises plus ou moins identifiées, sur des savoir-faire très pointus, et travaillant pour un ou deux donneurs d’ordre. Des professionnels qu’il nous faut savoir convaincre de travailler avec la nouvelle génération, pour assurer la pérennité de leur propre savoir. Car on a trop laissé faire leur disparition".

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