Baromètre du numérique : qui est le cyberacheteur français en 2017 ?

A l’heure où 72 % des Français se connectent chaque jour à Internet (+2 points en un an), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence du numérique ont dévoilé le dernier baromètre du numérique (accessible ici dans son intégralité), offrant un état des lieux actualisé de la France connectée.

Réalisée en juin 2017 auprès de 2 200 personnes, l’enquête révèle que les Français sont désormais 61 % à acheter en ligne (+1 point), tandis qu’ils sont membres de réseaux sociaux à 69 % (+3 points), et que 22 % d'entre eux ont eu recours à un bien ou service auprès d’un particulier (+7 points en deux ans).

Sans surprise, les smartphones gagnent en importance, avec aujourd'hui 73 % de Français équipés (+8 points). Le téléphone portable devient cette année le terminal le plus utilisé pour se connecter à Internet (42 %), surpassant désormais les ordinateurs (38 %), avec 64 % des Français utilisant leur mobile pour surfer même à leur domicile. Néanmoins, les achats arrivent en queue de peloton des activités pour lesquelles le mobile est privilégié (23 %), derrière les réseaux sociaux, les jeux, les vidéos et les emails.

Pour le commerce, les données les plus intéressantes reposent sur le portrait donné des cyberacheteurs français. Les trois instituts soulignent ainsi que le pouvoir d’achat ne rentre pas seul en compte dans les comportements. Ainsi, les 18-39 ans, les plus diplômés, les hauts revenus et les personnes appartenant à des foyers de trois personnes ou plus sont plus nombreux à effectuer des achats sur internet que les autres.

« Si le niveau de vie explique pour partie le fait d’acheter sur internet (79% des personnes vivant dans un foyer disposant de hauts revenus le font, contre 47% seulement pour ceux ayant des bas revenus), le pouvoir d’achat n’est pas le seul critère déterminant, pointe le rapport. Par exemple, les personnes qui s’imposent régulièrement des restrictions budgétaires sont autant des acheteurs sur internet (65%) que celles qui n’ont pas besoin de se restreindre (62%) ».

Les personnes les plus enclines à acheter en ligne seraient en outre celles qui développeraient la plus grande confiance, notamment concernant les commentaires ou les notes laissées sur internet, récemment objets d’un nouveau décret. Ainsi, les Français sont désormais 47 % à se dire confiants dans les avis de pairs, contre 41 % en 2015. Les chiffres du Crédoc montrent cependant une grande stabilité du côté de ceux ne faisant que peu ou pas du tout confiance à ces avis.

La sécurisation des paiements, évoquée par 38 % des sondés (+2 points), reste le premier frein du commerce en ligne. Pas moins de 57 % du panel dit ainsi avoir renoncé à un achat par manque de confiance au moment du paiement. Autre frein bien connu du secteur de l’habillement : l’impossibilité de « bien voir » ou de toucher le produit recule, pour sa part, n’étant plus citée que par 24 % du panel (-3 points).

La publication du rapport suit de quelques jours celle des chiffres de la Fédération de la vente en ligne (Fevad) pour le troisième trimestre. De bons résultats qui devraient amener l'e-commerce français à passer le cap des 80 milliards de ventes en 2017.

Baromètre du numérique : qui est le cyberacheteur français en 2017 ?

Voir aussi