Anaïs Lerévérend
12 oct. 2012
Bellerose a trouvé son identité familiale
Anaïs Lerévérend
12 oct. 2012
La marque était née en 1989 de la volonté de Patrick Van Heurck de créer son propre casual américain, Bellerose s'en est aujourd'hui éloignée sur la forme, mais finalement peut être pas tant que cela dans le fond. Car c'est aujourd'hui à la manière du lifestyle américain que la griffe belge haut de gamme récite ses gammes à la fois dans le masculin, le féminin et l'enfant. Un seul et même univers concocté pour la famille... en famille.
Après s'être lancée sur le créneau masculin en 1989, Bellerose s'aventure en terrain féminin dès 1998, puis enfantin à partir de 2002. Depuis les trois lignes ont trouvé un bel équilibre commun depuis le repositionnement opéré il y a deux à trois ans, sur un segment plus "premium contemporain" et moins classique, selon les mots de Patrick Van Heurck.
C'est aujourd'hui le fils du fondateur, Derek Van Heurck, qui pilote le stylisme des collections homme et garçon, tandis que la fillette a été confiée à Stéphanie Ley. La ligne féminine est depuis 1999 entre les mains de Lætitia Van Gindertael, la compagne du fondateur. L'équipe est également épaulée par le jeune styliste belge Simon-Pierre Toussaint, découvert au Festival de Hyères en 2009 (où il avait été lauréat des Prix du Public et Prix Swarovski).
Un studio restreint qui se partage gammes couleur, mais aussi parfois matières et thèmes d'inspiration. S'il existe quelques pièces déclinées de l'adulte à l'enfant, il s'agit la plupart du temps d'interpréter un langage commun avec ses propres mots. "Il y a beaucoup de connexions entre nos collections. C'est une philosophie commune qui ensuite passe par le prisme de nos personnalités", explique Lætitia Van Gindertael.
Ce que ce casual mode offre de commun à ses trois lignes : le goût du mélange, qui a dépoussiéré le classicisme des débuts. "Nous aimons mélanger les inspirations, par exemple militaire ou workwear, jouer des contrastes entre des imprimés, des matières, détaille Derek Van Heurck. C'est quelque chose d'assez belge dans le fond, un meltin'pot d'influences où le casual américain s'est enrichi de tendances scandinaves ou même japonaises. Finalement le résultat voulu c'est un style très cosmopolite dont l'authenticité parle aux habitants des grandes villes, à Paris comme à New York", ajoute le styliste masculin.
Quand la responsable de la femme parle d'un "classique with a touch", le responsable de l'homme et du garçon évoque "une sobriété avec un petit plus amusant". "L'idée d'une marque authentique, développe Lætitia Van Gindertael,
c'est qu'elle soit durable à travers les saisons, donc pas trop marquée, mais pas ennuyante non plus".
En pleine tendance "authentique" ? "Oui parce que je pense que nous rencontrons cette demande d'une clientèle, parfois de familles, qui recherchent leurs basiques de qualité, avec de la personnalité, des gens très animés par la notion de fidélité, à la marque comme aux pièces qu'ils achètent, estime-t-elle. Toute notre démarche il y a trois ans a été de moins nous laisser influencer et de nous concentrer sur ce que nous aimions vraiment, donc si le courant change, nous tiendrons évidemment notre cap" conclut-elle.
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