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1 févr. 2016
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Benoît Durand (Private Sport Shop) : « Pechel Industries va nous apporter son expérience sur les problématiques de croissance »

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1 févr. 2016

Le site de ventes privées d’articles de sport français, fondé en 2011, vient de réaliser sa première levée de fonds auprès de Pechel Industries. Benoît Durand, cofondateur de la société héraultaise avec Guillaume Bertel, détaille pour Fashionmag Premium la dynamique de l’entreprise.
 
FashionMag.com : Vous réalisez une levée de fonds minoritaire auprès de Pechel Industries. Pour quelles raisons ?

Benoît Durand :
En 2011, nous avons créé Private Sport Shop sur le concept de ventes privées d’articles de sport. Guillaume Bertel était auparavant chez New Balance France et j’avais créé un site de réservation d’hôtels haut de gamme, Splendia.com. Nous avons réalisé 1,5 million d’euros sur la première année en étant rentable depuis le premier exercice. Sur les derniers exercices, nous avons réalisé 18 millions, puis 28 millions et en 2015, nous terminons l’année avec un chiffre d’affaires de 41,5 millions d’euros. Il y a six mois, nous avons commencé à réfléchir à une levée de fonds, notamment pour accompagner notre développement international.

Grâce à son site et son application, Private Sport Shop est devenu un acteur fort de la distribution d'articles de sport en France - Private Sport Shop


FM : Votre partenaire apporte-t-il uniquement des fonds ou également une expertise ?

BD :
S’il était seulement question de fonds, nous aurions très bien pu lever de la dette. Ils apportent clairement une expertise, par exemple sur les questions d’acquisitions externes si nous devons regarder des acteurs spécialisés en France ou des protagonistes européens des ventes privées. Il s’agit de métiers très spécifiques. Nous sommes aussi aujourd’hui une grosse centaine de personnes. Une grosse structure ne se pilote pas de la même manière qu’une start-up. Je crois que l’équipe en place leur a plu et c’est aussi pourquoi ils ont pris cette participation, mais ils peuvent nous accompagner. Sur 2016, nous tablons sur un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. Mais il s’agira d’une année de transition-intégration pour mettre en place la stratégie que nous déroulerons à partir de 2017.

FM : Le développement est annoncé à l’international. Quelle est aujourd’hui votre présence à l’export ? Et quels sont vos projets ?

BD :
Nous avons débuté en Espagne en octobre 2014 et avons lancé l’Italie en mai 2015. Cela représente aujourd’hui 15 % de notre activité. Et, à partir de ce mois de février, nous débutons une version en anglais. Attention, l’idée n’est pas de cibler en particulier le marché britannique. Cela va nous permettre de cerner notre potentiel sur les différents marchés, Scandinavie, Grande-Bretagne et Europe de l’Est. Selon les retours, nous fixerons des priorités de développement. Mais si nous avons des opportunités sur l’ensemble, nous pourront être présents sur chacun d’eux.

FM : L’Allemagne est un important marché pour le sport, notamment avec l’outdoor. Vous n’en faites pas un marché clé ?

BD :
Le marché allemand est évidemment un très beau marché. Mais le contexte nous paraît un peu plus difficile par rapport à la pratique concernant les retours de produits. Celle-ci n’est pas forcément compatible avec notre modèle. Mais la version anglaise nous permettra aussi d’avoir des retours sur ce marché.

Avec Le Shop, Private Sport Shop propose aussi des ventes permanentes - Private Sport Shop


FM : Ce développement va-t-il vous permettre de toucher de nouvelles marques ?

BD :
L’une de nos ambitions est de recruter des équipes chargées de signer des deals locaux. Cela veut dire proposer des ventes sur le marché pour les marques, mais aussi leur proposer de profiter de notre base de clientèle sur le marché français.

FM : En plus des ventes privées, vous proposez aussi, via Le Shop, des produits à plein tarif. Que représente cette activité ?

BD :
Le Shop nous permet de proposer une offre permanente avec les produits de saison. Les marques premium peuvent présenter leurs derniers produits. Aujourd’hui, cela représente entre 10 % et 15 % de notre activité. Mais nous pensons que nous pouvons l’amener à 15-20 %. Le modèle restera tout de même sur les ventes privées.

FM : Développez-vous de nouveaux secteurs ?

BD :
oui, par exemple, nous avons recruté un spécialiste de l’équitation qui nous a permis de progresser dans ce sport. Dans le ski, nous n’avions pas forcément une offre très forte en matériel. Et, cette année, cela vient de se débloquer. Le nautisme se développe aussi. L’idée est de pouvoir avoir plus de moyens, en recrutant des personnes compétentes, sur les sports où nous avons le plus de difficultés à renforcer l’offre.

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