D’accessoire, le textile est en passe de devenir un axe fort de Bexley. Lorsque la marque lyonnaise a abordé l’univers de la chemise il y a trois ans, l’objectif était dans un premier temps de proposer un produit complémentaire à son offre de chaussures masculines. Depuis sa création en 1985 par Eric Botton, Bexley, qui opère avec ses propres process, s’était concentrée sur son cœur de métier proposant d’abord exclusivement des chaussures de ville pour homme et travaillant avec la technique du cousu Goodyear. La marque a progressivement élargi son offre avec des modèles de mocassins, de boots et de chaussures plus décontractées.

Capture d'écran du site internet de Bexley

Distribuant ses produits via son site internet et ses propres boutiques, la marque a aussi développé des accessoires. "Fin 2008, nous avons donc lancé la chemise avec deux coupes, que nous avons de nouveau travaillées en interne. Une coupe confort avec col américain et une coupe ajustée avec un col français, explique Laurence Côme Bréchet, responsable marketing et e-commerce de la marque. D’ici novembre nous allons élargir cette offre avec l’intention de se positionner sur la chemise haut de gamme. Avec trois types de col pour chaque coupe et différents tissus de qualité nous auront 65 chemises différentes. Sans parler des divers motifs. Cette offre doit aussi nous permettre de répondre aux attentes d’une clientèle qui s’est rajeunie".

Bexley avait dès le printemps débuté le renforcement de son offre textile avec l’entrée en magasin de polos. La marque va aussi lancer des pulls, des écharpes et des montres. Et explique travailler sur des gammes de pantalons, de jeans et de chinos. "Ce sera pour les prochaines saisons, tout comme les vestes et les parkas et la petite maroquinerie, précise Laurence Côme Bréchet. L’an dernier nous avons recruté un deuxième chef produit. Cela nous permet de développer de nouvelles gammes et d’être réactif sur des injections ponctuelles dans notre offre de chaussures".

Si Bexley, qui s'appuie sur une clientèle fidèle, réalise encore 80% de son activité dans la chaussure, les lyonnais ont clairement pris le parti de développer un total look pour l’homme élégant. Une stratégie qui comporte deux défis. Le premier, pratique, consiste en l’adaptation d'un réseau de boutiques qui deviennent exigües par rapport à l’offre produit. A Marseille, ils ouvrent d'ailleurs sur 150 mètres carrés. Le second est identitaire: parvenir à conserver son aura en se diversifiant au-delà de son cœur de métier originel.