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Bijouterie : le nouveau groupe Thom Europe vise le leadership en Europe

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AFP
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2 déc. 2010

PARIS, 2 déc 2010 (AFP) - Thom Europe, né du rapprochement entre les bijoutiers Histoire d'Or et Marc Orian, veut devenir numéro un en Europe dans les cinq ans à venir en continuant à ouvrir des points de vente dans les centres commerciaux, a indiqué jeudi 2 décembre à l'AFP son directeur, Eric Belmonte.

Les deux enseignes françaises, qui emploient plus de 3.000 personnes, ont fusionné début octobre sous la houlette du fonds Bridgepoint.

D'ici à 2015, le groupe, baptisé Thom Europe d'après les initiales de ses trois principales marques (Trésor, Histoire d'Or et Marc Orian), veut doubler son chiffre d'affaires et son résultat opérationnel courant, tablant respectivement sur 700 millions et 140 millions d'euros.

Pour ce faire, il appliquera les recettes qui ont fait son succès: implantation quasi-exclusive dans les centres commerciaux et offre généraliste (or, argent et plaqué or, horlogerie) dans le milieu de gamme.

Dans le détail, Marc Orian va monter en gamme tandis que Trésor va être repositionné pour toucher une clientèle plus jeune et férue de mode, l'idée étant de "fédérer" l'offre que l'on retrouve au rayon "accessoires" des enseignes de mode vestimentaire, a expliqué Eric Belmonte.

A cause de la flambée du cours de l'or, qui a triplé en cinq ans, Thom Europe veut également vendre plus de bijoux à moindre teneur en or pur (375/1000e, qui comportent 37,5% d'or pur, NDLR), même si, en France du moins, le 18 carats (750/1000e) reste la référence.

La création d'un grand groupe de bijouterie est sans précédent en France et en Europe où le marché reste très éclaté. Histoire d'Or est numéro un en France, avec seulement 8,5% de part de marché. Le premier groupe européen est le britannique Signet, avec une part de marché estimée à 17%.

En train d'évoluer, le secteur de la bijouterie suscite l'intérêt des fonds. Selon Eric Belmonte, "on est passé d'un achat très élitiste et réservé aux grandes occasions (baptême, fiançailles, mariage) à l'achat impulsif". Les centres commerciaux et la grande distribution ont aidé à démocratiser le bijou offert aujourd'hui aussi facilement qu'un "beau bouquet ou un flacon de parfum".

Le groupe, qui dispose de 500 points de vente en Europe, prévoit 20 à 30 ouvertures annuelles en France et 70 à 80 en Europe, notamment en Italie.

Revenant sur la fusion, Eric Belmonte a assuré que tous les emplois seront conservés.

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