22 févr. 2012
Bilan de la consommation française d'habillement
22 févr. 2012
LES PRINCIPALES TENDANCES DE LA CONSOMMATION ET DE LA DISTRIBUTION FRANÇAISE EN 2011
MODE MASCULINE, GRANDS MAGASINS, INTERNET : LES TROIS GAGNANTS DE L’ANNÉE
La consommation de textile-habillement a connu un recul de 2,6 % à champ constant en 2011. Le développement des réseaux a néanmoins permis de limiter ce repli : à champ non comparable, la baisse n’est que de 1,5 % sur l’année. Quoi qu’il en soit, ce chiffre marque une légère rechute après la stabilisation du marché l’an dernier. Bien que l’ensemble des rayons et que la plupart des circuits aient été touchés par le repli des achats, certains segments de marchés affichent une belle résistance qui laisse augurer une reprise possible dès lors que les perspectives économiques s’éclairciront.
D’abord, il convient de signaler qu’une nouvelle fois, les hommes se sont moins contraints dans leurs dépenses que les femmes. Certes, les montants consacrés par les acheteurs sont encore loin d’égaler ceux des acheteuses. Mais leur recul n’est « que » de 1,7 % quand les dépenses en prêt-à-porter féminin affichent une baisse de 3,5 % et les petites pièces de 4,9 %. Le marché de l’enfant a lui aussi été relativement épargné (- 0,9 % sur l’année).
Deux circuits de distribution profitent quasiment exclusivement de cet attrait plus important des hommes pour la mode : il s’agit des grands magasins et de la vente à distance. Le dynamisme de la mode masculine a permis aux premiers de continuer à afficher une croissance enviable malgré la dégradation spectaculaire de la conjoncture à partir du mois d’août. Et dans ces deux cas, les ventes à destination des hommes et des femmes suivent des évolutions diamétralement opposées.
Un autre vivier de croissance réside dans les accessoires. Rappelons que sur l’année 2011, les ventes de chaussures sont restées stables et que celles de maroquinerie ont progressé de l’ordre de 4 % (voir Distribilan IFM – Février 2012).
UN CONTEXTE BUDGÉTAIRE TENDU, UNE DISTRIBUTION CHAHUTÉE
Cette rechute intervient après une année 2010 marquée par un redémarrage de la consommation des ménages, qui avait progressé dans l’ensemble de 1,3 % en volume selon l’INSEE. Cependant, la hausse des prélèvements obligatoires, les répercutions d’ores et déjà observées des hausses de prix de la main d’oeuvre et des matières premières issues des pays émergents sur les prix à la consommation et maints autres éléments incitent à aborder 2012 avec circonspection.
Une probable nouvelle année de recul de la consommation de mode, telle qu’elle a été anticipée lors du séminaire Perspectives 2012 de l’IFM, aurait des conséquences importantes sur des distributeurs déjà affaiblis par la séquence 2008-2010. Les circuits ciblant principalement les foyers populaires ont déjà subi des arbitrages budgétaires défavorables, ce qui n’a pas été sans conséquence sur leur part de marché. Contrairement à 2011, la croissance externe via le développement de leurs réseaux ne suffira peut être plus en 2012 à compenser l’atonie de la consommation.
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FRANCK DELPAL
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