Le Pitti Filati accuse un fléchissement de 9 % du nombre de ses visiteurs. Une baisse de fréquentation due en partie aux participants provenant d’Asie et des Etats-Unis. En moyenne, ils étaient 30 % de moins à avoir fait le déplacement du 30 janvier au 1er février. Les taux de change du yen et du dollars face à celui de l’euro y sont sans doute pour quelque chose. En revanche, les Européens ont massivement répondu à l'appel, les Britanniques en tête.

Affiche du 62ème salon Pitti Filati

Sur trois jours, la Fortezza de Basso a accueilli 4 783 acheteurs contre 5 253 l’an dernier. 40 % venait de l’étranger, principalement d’Europe. Le nombre de Français est resté inchangé : 174 acheteurs étaient présents. Si les Britanniques et les Belges étaient plus nombreux qu’à lors de l'édition précédente, près de 40 % des Allemands ont joué les absents.

Pour répondre à la concurrence galopante de l’Asie, le salon a mis l’accent sur la recherche et la qualité des matières proposées. Orchestré par le styliste Angelo Figus et l'experte du tricot Nicola Miller, l’espace « A filo d’Acqua » présentait les tendances de l’été 2009. Matières, textures, formes étaient mises en scène autour du thème de l’eau et de la mer. D’après les organisateurs, les acheteurs se sont dits satisfaits de cette plate-forme de rencontres.

Même succès pour la zone « Eco-Luxe », dédiée aux matières naturelles et écologiques, marché de niche en pleine expansion. De nombreux créateurs et bureaux de styles se sont pressés dans les allées à la rencontre des fabricants. Parmi ces stylistes, de grands noms de la mode avaient fait le déplacement parmi lesquels Dolce & Gabbana, Calvin Klein, Armani, Gucci, Prada, Benetton... Sous la houlette d’Ornella Bignami, l’espace présentait les nouvelles mouvances. Au cœur des travaux : l’écologie, une « autre idée du luxe ».

Par Emilie-Alice Fabrizi